Voeux 2024 : le discours de Jean-Pierre Blazy
Discours des vœux 2024
Jean-Pierre Blazy
8 janvier 2024
Monsieur le Préfet du Val d’Oise,
Monsieur le Député de la 9ème circonscription du Val d’Oise,
Monsieur le Président de la Communauté d’Agglomération Roissy Pays de France,
Mesdames et messieurs les maires,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les membres des corps constitués,
Mesdames et messieurs les représentants du monde économique,
Mesdames et messieurs les représentants de l’Éducation Nationale et de la Santé,
Mesdames et messieurs les présidentes et présidents, responsables et bénévoles du monde associatif, madame la présidente du CLVA,
Mesdames et messieurs les membres de toutes nos instances participatives,
Mesdames et messieurs, chers Gonessiennes et Gonessiens,
J'ai le plaisir de vous présenter ce soir, au nom du Conseil Municipal, de la municipalité et en mon nom propre, nos vœux de bonne année et de bonne santé pour cette nouvelle année 2024 qui débute.
Je souhaite commencer en ayant une pensée pour notre ancien collègue Mohamed OUERFELLI, conseiller municipal délégué, décédé d’un accident de la route en Tunisie en septembre 2023. Un hommage solennel public lui a été rendu le 6 octobre 2023. Deux autres anciens élus nous ont quitté en 2023, Alain THAUVIN, ancien maire-adjoint et ancien médiateur des Gonessiens et Henriette LE GALL, ancienne conseillère municipale. Un hommage solennel public a été rendu pour chacun d’entre eux.
Nous avons le plaisir d’accueillir ce soir pour sa première cérémonie des vœux, Jean-Pierre KARATAY, qui a rejoint officiellement le conseil municipal lors de la séance du 6 novembre 2023 dernier.
Vous pouvez découvrir autour de moi nos fils conducteurs en 2024 qui seront le 80ème anniversaire de la Libération de la France et donc de Gonesse et la célébration des Jeux Olympiques 2024 qui se dérouleront en France cet été. Sport et Histoire, passé et présent avec comme trait d’union la jeunesse au cœur de nos projets ici à Gonesse.
Deux citations, celle de l’éminent historien médiéviste Marc BLOCH, ancien combattant de la 1ère et de la 2nde Guerre mondiale, membre de la Résistance ; il est arrêté, torturé et exécuté par la gestapo le 16 juin 1944, deux jours avant le Débarquement en Normandie, en compagnie d’autres détenus dont un jeune de 17 ans : « La France d’un nouveau printemps devra être la chose des jeunes », extraite de L’étrange défaite, ouvrage de référence rédigé à l’été 1940 et publié pour la première fois en 1946 par les soins du mouvement Franc-Tireur est un message d’espoir et d'engagement de la part d’un homme qui donna sa vie pour que ce printemps de la liberté, de l’égalité et de la fraternité puisse renaître. Les photos d’archives derrière moi sont celles des Gonessiens à la fin de la guerre, comme Raymond LEROUX engagé dans la deuxième DB. Il vient de participer à la Libération de Paris et a tout juste eu le temps d’embrasser les siens à Gonesse avant de poursuivre le combat qui l’a mené jusqu’au Berg Hof le « nid d’aigle d’Hitler », en mai 1945.
La deuxième citation : « Plus vite, plus haut, plus fort » ET « ensemble » complète la devise originelle créée par Henri DIDON et proposée par le baron Pierre de COUBERTIN à la création du Comité international olympique en 1894 à la Sorbonne. Le mot "ensemble" est ajouté en 2021 pour symboliser l'importance de la solidarité et de l'engagement aussi.
Ce sont donc toutes ces valeurs humaines que nous allons nous attacher à mettre en lumière toute l’année.
Des valeurs mises à l’honneur en dehors de nos frontières également avec les échanges fréquents entre Leonessa et Gonesse, villes jumelles depuis 1981. Encore une fois se rejoignent le passé et le présent, l’Histoire comme lien commun.
Depuis plus de 40 ans, cette culture de l’échange, de la découverte de nos patrimoines pluriels et communs symbolise la force du lien entre nos villes. En 2023 plusieurs échanges ont eu lieu en présence de l'adjoint au maire délégué au jumelage Patrice RICHARD. Nos jeunes de Gonesse sont allés en Italie et nous avons reçu une délégation italienne en septembre puis au Salon de la Gastronomie en novembre. Mon homologue, Gianluca GIZZI, aurait souhaité être parmi nous ce soir, malheureusement il est empêché pour des raisons personnelles. Je suis heureux de recevoir à nos côtés Antonio ZELLI et Federico PASQUALUCCI, adjoints au Maire de Leonessa, à qui je vais donner la parole.
Merci pour votre message et votre présence à nos côtés aujourd’hui. La ville de Gonesse soutiendra comme promis la réalisation du projet de travaux du chemin de San Giuseppe.
Nous allons maintenant revenir ensemble sur les moments forts de cette année 2023 avec la projection d’une vidéo qui retrace nos plus beaux moments en 2023 à Gonesse.
Je remercie les élus et les services qui ont permis la réussite de ces évènements heureux de l’année écoulée en faisant vivre de beaux instants à nos habitants de tous âges et en particulier Rachid TOUIL délégué au commerce, aux cérémonies et à l’animation. Et je remercie les services qui ont travaillé à la préparation de cette cérémonie, en particulier mon cabinet, le service de la communication et de l’événementiel, tous les techniciens, agents et policiers municipaux sur le pont ce soir.
Le Président de la République a annoncé dans ses vœux que 2024 sera un millésime français parce que la France commémorera le 80ème anniversaire de « notre Libération », accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques et parce que l’on aura achevé la restauration de Notre-Dame de Paris.
Je ne sais pas si 2024 sera le millésime que nous a promis le Président de la République. C’est l’évidence s’agissant des Jeux Olympiques. Je peux être aussi en accord avec Emmanuel Macron quand il s’exprime ainsi sur le 80ème anniversaire de la Libération de la France : « 80 ans après 1944, nous serons fiers de notre passé, de nos héros aux destins mêlés. Soldats des armées alliées, mais aussi Français de naissance ou de préférence, Français et étrangers de la Résistance. Tous en lutte pour que soit libérée une France fidèle à l’esprit des Lumières, et à l’esprit de notre Révolution ».
Nous commémorerons ici l’évènement comme nous l’avons fait il y a vingt ans en présence de témoins alors encore vivants tel Raymond LEROUX que j’ai cité. Nous débattrons de ce qui a été l’histoire de la fin de l’enfer de la guerre dans lequel l’Europe et la France étaient plongées depuis 1914. Nous discuterons aussi sur l’histoire des 80 années qui nous séparent de la Libération. Il faut en effet se rappeler le passé de ces 80 dernières années pour comprendre le présent. « Le passé a beau ne pas commander le présent tout entier. Sans lui, le présent demeure inintelligible » écrivait Marc BLOCH en 1940 dans L’étrange défaite.
L’héritage de la Résistance fidèle à l’esprit des Lumières et à celui de la Révolution s’est traduit par trente années de progrès économique, social et humain en France et dans l’Europe du Marché Commun dans un système économique régulé par le politique du fait du principe de l’unanimité et par les restrictions à la circulation du capital et du travail. Nos grands services publics en particulier celui de l’Éducation, notre système de protection sociale et de santé publique avec la Sécurité Sociale qui se sont développés ont favorisé une plus grande égalité des chances et un véritable progrès humain. Certes il y a eu aussi les moments sombres et douloureux des décolonisations.
Puis le premier tournant libéral dans le monde et en France marqué par les crises des années 70 aboutit en France en 1981 au choix d’une rupture qui entend pendant un temps court renouer avec les idéaux de 1944.
En 1986 l’Acte Unique, dont la négociation est due en grande partie à Jacques DELORS récemment disparu, fait basculer l’Union Européenne dans le néo-libéralisme en abandonnant le marché commun pour le marché unique. Il est interdit aux États de contrôler et de limiter la circulation des capitaux entre pays. C’est l’organisation de la mondialisation financière qui renforce les paradis fiscaux. Le marché unique européen s’accompagne de la libéralisation à marche forcée de nos services publics à partir des années 90, du dumping social et de la libre circulation du travail entre les pays de l’Union Européenne.
Près de quarante plus tard, aujourd’hui, voilà ce qui explique les raisons de la colère des Français, voilà ce qui explique la désindustrialisation de notre pays, le déclassement social subi, l’emploi précaire et la dévalorisation du travail. Voilà aussi ce qui explique largement les désordres du monde et les malheurs de la partie de l’humanité contrainte à l’exil de la misère.
En 2010 Stéphane HESSEL, l’ancien déporté, résistant et diplomate, invitait déjà à nous indigner en nous rappelant les idées défendues dans le Programme du Conseil National de la Résistance. En 2012 la renégociation d’abord promise, ensuite abandonnée du traité de Lisbonne, rejeté par les Français en 2005, pourtant validé en 2008, a été l’occasion manquée de corriger une trajectoire néfaste. Ceux qui prétendent vouloir retrouver de la souveraineté industrielle, alimentaire et sanitaire après la pandémie, sont ceux qui ne veulent surtout pas reconnaître et remettre en question des choix dont les effets sont dévastateurs pour nos économies et nos sociétés. En 2024 à six mois des prochaines élections européennes, le nationalisme est un risque partout en Europe, les idéaux européens ont été abandonnés, les peuples européens ont perdu confiance, devenus ignorants de leur histoire récente.
Faisons en sorte que la commémoration du 80ème anniversaire de la Libération soit l’occasion de combattre cette ignorance fatale et rappelons-nous ce que disait un grand républicain français à une époque il y a un peu plus de 150 ans où tout était à construire, Léon Gambetta dans son discours de Bordeaux le 26 juin 1871 : « Il faut faire disparaître le mal, cause de tous les maux, l’ignorance d’où sortent alternativement le despotisme et la démagogie ».
Cependant en ce début d’année 2024, nous nous inquiétons, me semble-t-il, d’abord des perspectives sombres qui sont devant nous et je ne croise pas l’un d’entre vous qui ne me dise : « le pays va mal, la société va mal, je m’angoisse pour l’avenir… ».
La situation géopolitique avec la guerre en Ukraine depuis près de deux ans et le nouveau conflit entre Israël et le Hamas depuis déjà trois mois , les conséquences tragiques pour les populations victimes des bombardements qui s’intensifient ou encore pour celles toujours retenues en otage, l’impuissance des États-Unis et de l’Europe à agir efficacement pour la recherche des réponses politiques indispensables, les conséquences ici, non seulement économiques et sociales avec l’inflation, sur notre cohésion nationale faisant resurgir l’antisémitisme et les violences meurtrières inacceptables dans une république laïque où il est intolérable que l’on assassine des enseignants.
Le Président de la République dans son discours des vœux aux Français, prétend agir depuis sept ans pour le « réarmement » du pays, le mot est répété à de nombreuses reprises, tout en assumant ses réformes « impopulaires » comme celle des retraites mais « nécessaires au pays », c’est lui qui le dit.
Sur notre territoire de banlieue et en dépit de tous nos engagements et de nos efforts, de ceux de nos fonctionnaires territoriaux et de ceux de l’État, nous constatons la dégradation de nos services publics et nous ne voyons pas l’investissement « pour réarmer nos services publics ».
À l’hôpital public les promesses présidentielles du début 2023 n’ont pas encore été tenues, en particulier celle de l’indispensable réforme de la tarification à l’activité. La situation financière de notre centre hospitalier demeure dégradée avec une trésorerie nette négative et un développement de l’activité freinée, soit par les contraintes dues à l’insuffisance de personnel en maternité du fait du manque persistant de sage-femmes par exemple, soit par l’absence de financement des projets nécessaires insuffisamment soutenus par le ministère de la Santé et l’ARS. Il faudra encore attendre deux ans pour l’ouverture d’une unité de soins palliatifs alors que depuis la fermeture de l’hôpital Adélaïde Hautval de Villiers-le-Bel, l’est du département manque d’une offre de soins publics pour les patients hospitalisés et pour les besoins des établissements médico-sociaux et de la population. De même l’ARS nous refuse fermement la création d’une unité de dialyse afin de ne pas concurrencer les intérêts de l’hôpital privé, alors que les besoins sont avérés. Nous déposerons cependant notre dossier très prochainement. Enfin je veux alerter sur l’état catastrophique de la psychiatrie à Gonesse comme dans tous établissements de santé en Île-de-France et des risques de fermeture possible en raison de l’insuffisance des effectifs médicaux et paramédicaux. La continuité et la sécurité des prises en charge est en cause. Ce service plus que d’autres fonctionne essentiellement avec des médecins étrangers toujours en attente d’être sécurisé sur leurs parcours professionnels. Dans l’immédiat les risques de réduction au minimum de l’activité sont réels. Avec mes collègues Pascale RAKOTOZAFIARIZON et Évina SELLAIAH, nous poursuivrons en 2024 notre action pour favoriser l’installation de nouveaux praticiens médicaux et paramédicaux et pour renforcer les actions de prévention de la santé. Après l’ouverture en juillet dernier 2 rue Berthelot d’une maison médicale de garde de soirée, nuit et week-end, un centre de soins non programmé s’adressant aux patients de Gonesse et des communes environnantes couvertes vient d’ouvrir 40 rue de Paris du lundi au vendredi de 9h à 18h.
L’école de la République se dégrade également dans notre département, à Gonesse en particulier, en dépit des déclarations ministérielles et présidentielles. Plusieurs écoles maternelles et élémentaires subissent un manque persistant d’enseignants, conduisant à un sureffectif chronique des classes et à une discontinuité éducative fortement préjudiciable au droit de nos enfants à une éducation de qualité comme pour tous les élèves du territoire national. Cette situation scandaleuse qui s’apparente de plus en plus à une carence manifeste de l’État, inconnue jusqu’à maintenant, révèle l’incapacité du gouvernement à recruter par la voie des concours. Comment dès lors parler de détermination comme le fait le Président, je cite le discours des vœux aux Français « à agir pour l’école, l’enfance et l’éducation, afin de rétablir le niveau de nos élèves, l’autorité de nos professeurs, la force de notre enseignement laïc et républicain » sans reconnaître d’abord la réalité d’une véritable défaillance de l’État alors que l’un et l’autre avaient pris publiquement l’engagement à l’été 2023 de mettre dès la rentrée de septembre un professeur dans chaque classe ?
Le ministre Gabriel ATTAL a préféré détourner l’attention sur des sujets, celui des signes religieux à l’école, certes d’importance et celui de l’uniforme tout à fait secondaire, plutôt que de s’attacher à répondre à l’essentiel. Le conseil municipal du 18 décembre dernier a voté à l’unanimité une motion exprimant son indignation et sa colère qui sont celles aussi des familles que nous soutenons. Comme nous l’avons déjà fait ensemble le 29 septembre dernier en conduisant avec ma première adjointe Malika CAUMONT déléguée à l’Éducation une délégation d’élus et de parents à l’inspection académique, nous sommes disposés à participer à une action collective et renforcée dans les toutes prochaines semaines, s’il le faut au ministère et il le faudra sans aucun doute. Quelle dégradation du service public de la Nation lorsque l’État en vient sans réellement y parvenir à recruter des enseignants à Pôle Emploi ? La promesse de la République ne peut plus être tenue dès lors que le droit commun, la présence d’un enseignant devant chaque élève ne peut plus être assurée. Les inégalités scolaires, l’échec scolaire ne peuvent que se renforcer sur des territoires déjà en difficultés. L’heureuse initiative de l’inspecteur d’académie d’initier la préfiguration de la cité scolaire internationale promise en favorisant un meilleur apprentissage des langues à l’école élémentaire et dans les collèges de Gonesse et d’Arnouville se heurte aux réalités de la gestion des personnels enseignants comme à celle de l’insuffisance des personnels Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) nécessaires pour donner de la réalité au discours officiel sur l’inclusion scolaire. Et que l’on ne me fasse pas croire que le dispositif de la Cité Éducative qui nous est promis pourra palier à la carence du manque d’enseignants. En dépit de cette réalité déplorable, nous poursuivrons l’action communale de soutien scolaire dans les écoles élémentaires et d’accompagnement des collèges à travers le dispositif Acte, au bénéfice des élèves en difficulté ou exclus.
Le service public communal à qui on demande toujours plus, service de premier recours et de plus en plus de recours permanent sur tout connaît lui aussi ses difficultés alors que l’on assiste à la banalisation des épisodes de violence contre les maires et les élus totalement intolérables. Car aujourd’hui c’est le seul qui répond aux usagers-citoyens quand les services publics de l’État, y compris celui de la sécurité, ne répondent insuffisamment ou mal, on a eu l’occasion de le voir lors des violences du début de l’été dernier. Depuis 40 ans la France a été décentralisée, l’État a transféré des compétences aux communes, départements et régions et a favorisé l’intercommunalité. Les réformes fiscales successives, la dernière étant la suppression de la taxe d’habitation et les injonctions contradictoires, de plus en plus autoritaires de l’État ne cessent de réduire l’autonomie des collectivités locales, d’affaiblir leurs ressources et leurs moyens d’action. La fiscalité est de moins en moins locale et la dépendance de plus en plus nationale. Il ne suffit pas de proclamer à la dernière réception des maires de France que la France fonctionne grâce au couple maire-préfet. Les nouvelles menaces de clarification des compétences et de refonte de la DGF inquiètent alors même que nous sommes confrontés à la rudesse de la préparation budgétaire 2024 : inflation et taux d’intérêts toujours élevés, croissance faible, recul des concours financiers de l’État, revalorisation des bases fiscales de + 3,8%, voilà pour le contexte national, situation financière saine et satisfaisante de la commune constatée par la chambre régionale des comptes mais très forte chute d’une importante dotation de l’État de 770 000 euros en 2023 qui va se perpétuer les années suivantes, perte continue de recettes de taxe foncière et effets de poison lent du Coefficient Correcteur fiscal inventé par l’État dit CoCo qui réduit année après année le pouvoir d’achat de la commune, voilà pour le contexte local.
Depuis déjà de nombreuses semaines nous travaillons à la délicate préparation du budget 2024 avec Claude TIBI, mon adjoint délégué aux finances, au budget et à la commande publique. Inévitablement il nous faudra réduire les dépenses de fonctionnement sachant que nous ne voulons pas remettre en cause l’essentiel. Deux exemples qui ne concernent pas les dépenses obligatoires des communes mais qui correspondent à des services à la population très utiles à notre population touchant l’enfance : nous avons à la différence d’autres communes une ATSEM par classe maternelle. Jusqu’à quand cela restera-t-il possible ? Nous avons un service de restauration scolaire et un service de l’enfance avec les accueils pré et postscolaires qui exigent d’importantes ressources humaines et qui bénéficient d’une tarification avantageuse pour les familles. Jusqu’à quand cela restera-t-il possible ? Comme mes collègues Gilles GOURDON délégué à la restauration scolaire et Élizabeth MAILLARD déléguée à la petite enfance et à l’enfance, l’équipe municipale n’a pas vocation à réduire cette offre du service public local.
Nous entendons également tenir nos engagements en matière d’investissement mais il faudra réduire en partie la part des investissements courants et consentir à une augmentation raisonnée et raisonnable de l’emprunt pour financer la poursuite de la programmation de nos réalisations. Le tout en travaillant sur l’hypothèse de la non-augmentation du taux de l’impôt foncier bâti qui connaîtra en 2024 pour tous les contribuables de France une nouvelle augmentation de près de 4% décidée par le gouvernement, votée avec le 49-3 au Parlement.
Face à ce qui est plutôt un véritable désarmement de la France, les Français ont manifesté contre la loi de régression sociale sur les retraites et la loi a été votée dans les conditions que l’on sait. Aujourd’hui une majorité de plus en plus large de nos concitoyens se prépare à voter pour le Rassemblement National en juin prochain. Le vote de la dernière loi sur l’immigration ne fait que renforcer l’extrême-droite qui s’en est félicitée. Nous verrons à la fin de ce mois si le Conseil Constitutionnel saisi par l’exécutif et par les partis de gauche invalidera ou pas au minimum les dispositions anticonstitutionnelles contraires aux fondements de la Sécurité Sociale. Le débat public sur l’immigration comme celui sur la sécurité est nécessaire mais il est faussé et hypocrite. Il faut en même temps s’assurer du contrôle de l’immigration en France et au niveau européen, et s’assurer de la bonne intégration des étrangers accueillis. D’un côté le contrôle de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre est d’une « efficacité incertaine » comme l’écrit la Cour des Comptes dans un rapport publié la semaine dernière en partie en raison des moyens humains insuffisamment mobilisés et mal répartis. Du côté intégration, l’État là aussi est en carence, carence sur l’intégration dans l’apprentissage nécessaire les valeurs de la République et de la laïcité, objet de discours permanent mais d’action ponctuelles et discontinues, ne mobilisant pas les moyens indispensables. Sur l’hébergement d’urgence compétence exclusive de l’État, la situation n’est plus acceptable. Nos territoires de banlieue subissent des réalités doublement injustes pour les personnes étrangères concernées et pour la population locale, à l’école d’abord surchargeant les classes et entraînant des dépenses supplémentaires pour les communes.
Mais 2024, en dépit de toutes ces contraintes et de ces réalités, sera un nouveau moment pour faire progresser Gonesse au service de ses habitants. Vous l’avez compris, l’année 2024 sera combative sur plusieurs sujets essentiels et active pour poursuivre l’action et les réalisations pour notre ville et ses habitants.
Nous nous opposons fermement à la fermeture immédiate de l’EHPAD Le Parc Fleuri à la Fauconnière décidée avec l’autorisation des deux tutelles malgré notre avis. Lorsque le propriétaire de l’immeuble le bailleur CDC Habitat et le gestionnaire ARPAVIE nous ont fait connaître leur souhait non de réhabiliter la résidence mais d’en construire une nouvelle à Gonesse, nous avons accepté avec Sandrine DE ALMEIDA d’en examiner la possibilité en posant deux conditions de base : le déménagement des résidents ne devra se faire après la mise en service du nouvel établissement, le propriétaire prendra à sa charge la démolition qui devra suivre immédiatement, nous permettant de désartificialiser le cœur du square des Sports en complément de ce que nous avions déjà prévu de faire avec RAMATA DIOP adjointe de quartier avec la démolition le moment venu de notre ancien site de restauration scolaire situé à proximité et d’améliorer de façon sensible le cadre de vie des habitants, accompagnant les réalisations des équipements sportifs en cours de chantier.
Dans notre dos, ARPAVIE et CDC Habitat ont décidé dans une logique essentiellement financière la fermeture prématurée en la justifiant par les risques qui seraient encourus par les résidents alors même que la commission de sécurité de novembre dernier a rendu un rapport positif. ARPAVIE organise à marche forcée des déplacements non véritablement consentis qui nous sont confirmés par plusieurs témoignages. Le sujet a été rendu public. Nous sommes intervenus à nouveau auprès du Conseil Départemental et de l’ARS pour les inviter sur place constater les réalités de la situation. Nous avons lancé une pétition publique pour obtenir satisfaction. Vous pouvez la signer ce soir et la faire signer autour de vous. Comme pour le handicap déjà évoqué à l’école, on ne peut faire du vieillissement un sujet du discours politique en oubliant qu’il s’agit avant tout d’un sujet social majeur qui nécessite les moyens pour l’action publique en même temps qu’une approche réellement humaine dans la conduite des projets et des actions.
L’urgence climatique suppose une action déterminée. Évidemment l’action est conduite à l’échelle communale et communautaire. Nous avons engagé un plan de sobriété énergétique local et nous allons mettre en œuvre notre plan vélo. Certes au niveau mondial, ce n’est pas l’affaire seulement de la France et les résultats concrets de la COP 28 ont été mitigés, voire décevants. Il faut que notre pays s’engage de façon déterminée et sur tous les fronts. Il ne suffit pas de faire le plus facile, la fin du charbon d’ici 2027. Il ne suffit pas non plus de planter des arbres pour compenser nos émissions de CO2. Certes je ne méconnais pas les projets énergétiques de France 2030 et les premiers résultats sur la décarbonation de notre industrie. Mais l’hydrogène bas carbone du modèle français n’aura pas avant très longtemps d’application réelle pour la partie de l’industrie aéronautique qui concerne les grandes compagnies aériennes comme Air France. Un rapport récent de l’ADEME, agence de l’État, indique clairement que pour atteindre les objectifs fixés, des mesures de maîtrise de la croissance du trafic aérien c’est-à-dire de plafonnement et de réduction doivent être décidées maintenant.
Ancien parlementaire et rapporteur de la loi qui a créé l’ACNUSA, engagé depuis longtemps sur la question, je veux saluer le dépôt récent à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi ambitieuse à l’initiative de Naïma MOUTCHOU, députée du Val d’Oise et vice-présidente de l’Assemblée. D’autres initiatives ont été prises, d’autres suivront de la part de parlementaires de diverses tendances. L’étude engagée sous l’autorité du préfet dite d’approche équilibrée en application d’une directive européenne, si tant est qu’elle aboutisse à quelques progrès en particulier sur les vols de nuit, ce qui n’est pas en tout cas dans l’orientation actuelle du gouvernement, ne pourra être la réponse suffisante. Ce qui est bon pour l’air est bon pour le bruit. Nous avons déjà initié un recours devant la justice administrative sur le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) de Roissy et plusieurs collectivités nous ont rejoint. Nos territoires perdent de l’attractivité résidentielle et l’aggravation des nuisances ressentie par une partie de leurs habitants est une des raisons de l’augmentation du solde migratoire négatif conduisant certaines communes comme la nôtre à enregistrer une diminution de leur population, nous sommes passés sous la barre des 26000 habitants, il y a lieu de s’en inquiéter. En 2024 il nous faut accélérer notre engagement. Avec de nombreux élus en Île-de-France, et je l’espère plus nombreux encore avec ceux de notre agglomération, nous serons en mesure d’annoncer prochainement une initiative de mobilisation citoyenne à l’échelle régionale.
Si le combat pour l’aménagement du Triangle de Gonesse est déjà un long combat, j’ai eu l’occasion le 29 novembre dernier ici devant 200 participants avec les adjoints Christian CAURO, Malika CAUMONT et Jean-Baptiste BARFÉTY, de faire le point quatre ans après la décision présidentielle de l’abandon du projet Europa City, laissant pendant deux ans notre territoire dans l’incertitude et l’inaction. Il est particulièrement inacceptable quatre ans après de devoir encore lire dans la communication présidentielle sur les conclusions de la planification écologique en date du 23 septembre dernier que l’abandon d’Europa City fait partie d’un bilan positif au même titre que celui de la Montagne d’Or en Guyane, bilan alibi, au demeurant faible. Valérie PÉCRESSE présidente de la région et Marie-Christine CAVECCHI viennent de proposer la création d’une ligne supplémentaire à l’ensemble du projet du Grand Paris Express, dite ligne 19 entre Nanterre-La Défense et Gonesse avec connexion à la station de Gonesse, desservant les villes du sud du département dont Garges-Sarcelles. Le président de l’agglomération Pascal DOLL et moi-même avons apporté notre soutien à cette initiative. Le point positif majeur est l’avancement dans les temps prévus des travaux de la ligne 17 du métro et de la construction de la gare dont le nom définitivement retenu par la Région est « Gonesse », choix heureux et pertinent. Le métro et sa gare de Gonesse sont bien la condition première pour tout nouveau projet d’aménagement du secteur réduit à 110ha au lieu des 280 ha prévus et toujours juridiquement existants de la ZAC d’État du Triangle de Gonesse. Il est grand temps que l’on arrête de tous côtés de jouer avec le Triangle de Gonesse au gré des aléas politiques et administratifs et au détriment de notre territoire et plus précisément de celui de Gonesse. Si de tout temps, et dès le Moyen-Âge, Gonesse et le pays de France, ont garanti l’approvisionnement frumentaire de la capitale, si plus près de nous, le bourg devenu banlieue est placé avec beaucoup d’autres communes au service de Paris, particulièrement marqué par la présence de deux aéroports, nous n'avons pas la vocation d’être un territoire de servitude au XXIème siècle. Le plan Val d’Oise présenté à Gonesse par Jean CASTEX alors Premier Ministre le 7 mai 2021, il y a bientôt trois ans, proposait pour le triangle une réponse qu’il a fallu accepter. Aujourd’hui hormis le projet de cité scolaire, nous attendons toujours les décisions de L’État sur l’installation ici d’une administration centrale, nous attendons toujours un début de définition concrète du projet Agoralim de la Semmaris et nous attendons toujours un projet d’aménagement d’activités économiques de la part de l’aménageur. Nous avons demandé qu’une étude de faisabilité de création de réseau de chaleur utilisant la ressource géothermale soit réalisée mais c’est l’initiative prise par notre syndicat intercommunal qui permet d’avancer sur ce sujet majeur. Il est franchement paradoxal, au moment où il faut accélérer sur la mise en œuvre des projets France 2030, de constater que sur ce point essentiel aucune initiative, aucun travail n’a encore été entrepris. Retrouver de la souveraineté industrielle, retrouver de la souveraineté sanitaire, retrouver de la souveraineté alimentaire, cela peut et doit passer par le Triangle, ici à Gonesse.
Et je précise que la ville, si elle est bien dans une agglomération et si la ZAC est bien une ZAC de l’État, elle n’entend pas laisser aux autres le soin de dire et de définir ce qui est bon pour elle, sans sa participation à la conception et à la réalisation de cet aménagement, ce qui n’était pas jusque-là, la façon de procéder avec l’EPA Plaine de France où nous disposions de façon partenariale d’un outil de gouvernance créateur, dynamique et participatif. Nous disposons d’un plan-guide pour l’aménagement des 110 ha non encore approuvé et qui n’est cependant pas pour autant guidé par les principes et les orientations de développement économique, non encore définis qui ne pourront pas se réduire à n’être qu’un projet d’alimentation durable. La cohérence du projet précédent était globale : un plan urbain et les activités dont pour un tiers de la superficie, Europa City. La ville est aussi en Île-de-France et la Région ne doit pas non plus dans le cadre de l’élaboration du nouveau Schéma Directeur régional entraver les perspectives de développement de la partie sud du triangle, c’est la raison pour laquelle le conseil communautaire vient de voter à l’unanimité un avis défavorable sur le projet de SDRIF/E.
Sur tous ces sujets la clarification s’impose puisque la concertation du public est lancée pour modifier le périmètre de la ZAC. L’année 2024 ne pourra pas être une nouvelle année perdue.
J’aborde maintenant un sujet de satisfaction et la présentation de projets et d’action pour cette année.
Nous pouvons compter aujourd’hui sur un nouveau service de police municipale qui totalise 28 agents en poste depuis le 1er décembre dernier dont 14 sont des policiers municipaux, placé sous l’autorité de messieurs MAERTENS et BOURDEL. C'est le retour d'une police municipale de terrain, présente et réactive aux côtés des habitants. Des brigades de jour et de nuit sont désormais à votre écoute, de 7h à 2h du matin, 7 jours sur 7, dimanche et jours fériés compris. L’effectif devra être complété en fonction de nos possibilités mais le fonctionnement que j’ai souhaité est opérationnel. Le centre de supervision urbain se renforce également avec l’arrivée d’une nouvelle responsable Mme SAMET. Nous avons budgété dès 2023 et nous poursuivons cette année pour l’aménagement d’un nouveau poste de police intégrant le CSU. Notre équipement en caméras de vidéosurveillance est en passe d’atteindre la centaine de caméras, chiffre qui sera dépassé d’ici la fin de l’année. Avec l’équipe municipale nous avons placé la sécurité en tête de nos engagements avec celui de la jeunesse. C’est un effort nécessaire mais il est tout aussi nécessaire que la police nationale puisse accomplir ses missions de sécurité publique et que dans le cadre de la stratégie locale de sécurité et de prévention la plus grande complémentarité puisse être assurée entre nos services au bénéfice de la population. Je veux en tout cas remercier la commandante Mme ALLARD pour la qualité des relations avec la Ville. Avec Betty LAVITAL déléguée à la prévention de la délinquance, nous pensons que pour être efficace, une bonne politique de sécurité publique doit marcher sur ses deux jambes, la première c’est la sanction quand elle est nécessaire, la deuxième c’est la prévention toujours indispensable. Le recrutement récent d’une nouvelle coordinatrice de la prévention de la délinquance d’une part, le travail important et nécessaire de nos éducateurs de prévention ainsi que le rôle essentiel de l’Agence Civile avec les permanences d’accès au droit, la présence de notre médiatrice des Gonessiens et du conciliateur de justice d’autre part constituent le deuxième pilier d’une politique équilibrée de sécurité publique locale.
L’éducation globale est au cœur de notre action depuis toujours, clé de voûte de la réussite de nos enfants et des jeunes dans leur vie. Nous faisons déjà beaucoup. Nous ne pourrons pas faire beaucoup plus mais nous pouvons faire mieux. C’est l’ambition du prochain Plan Global 0-25 ans, un projet éducatif de territoire nouvelle manière : un projet de plus grande transversalité autour de l’enfance et de la jeunesse, une redéfinition de l’approche des actions et des projets pour plus de pertinence et plus d’efficacité. Nous y travaillons avec les directions concernées et les élus engagés depuis plusieurs mois, Bobby IDE adjoint en charge de la jeunesse, Florent ROUCAN adjoint délégué aux sports, Arthur LORY et Djeneba CAMARA élus délégués à la culture, Élizabeth MAILLARD en charge de l’enfance et du périscolaire, Sabrina BENAÏSSA en charge de la lutte contre les discriminations et de l’insertion et Nadiège VALOISE déléguée à la vie associative et aux violences faites aux femmes. C’est un chantier prometteur pour 2024.
Nous espérons pouvoir bénéficier des financements de la politique de la ville de l’État puisque nous conservons pour l’essentiel nos quartiers prioritaires comme il vient d’en être enfin décidé avec la publication officielle du décret entré en vigueur il y une semaine. Pour autant nous nous impatientons avec Françoise HENNEBELLE adjointe déléguée à la politique de la ville, de Corinne QUÉRET adjointe aux transports et de Martine OSSULY déléguée au quartier des Marronniers mais aussi avec les maires d’Arnouville et de Villiers-le-Bel, Pascal DOLL et Jean-Louis MARSAC de toujours devoir attendre le début des travaux du réaménagement du quartier de la gare avec en particulier l’élargissement du pont de la Concorde nécessaire pour le passage du BHNS promis après la décision de ne pas réaliser le barreau ferroviaire de Gonesse.
Travailler avec et pour la Jeunesse c’est aussi compter avec les membres du Service Civique Jeunes et du Conseil Municipal des Jeunes, très présents à nos côtés lors des commémorations aux côtés l’élu délégué Jean-Michel DUBOIS et des associations d’anciens combattants. Les élus du CMJ ont été les acteurs majeurs du Débat Citoyenneté et Laïcité qui s’est tenu il y a quelques semaines ici-même avec la participation de M. LEBOUL proviseur du lycée René Cassin. Nous poursuivrons ces rencontres en 2024, avec des thématiques fortes pour nos « Rencontres de la Jeunesse ».
Situé à proximité de la médiathèque et de la maison des arts et faisant suite au projet initial d’une quatrième maison des habitants, le chantier de la construction de la Maison des Cultures Urbaines dans le centre-ville débutera en 2024 et se poursuivra en 2025 sous réserve de l’obtention des financements espérés. Le nom d'Eldorado qu’il portera fera écho au cinéma des années 20 et 30, les années de la modernité du premier XXIème siècle, disparu au début de la décennie 70. Ce lieu sera un espace de rencontre et de création pour toutes les générations qui ont soif de culture et de modernité, un siècle après les débuts du cinéma parlant. Nous engagerons également les études de maîtrise d’œuvre de réaménagement de cette salle Jacques Brel mise en service en 1989 avec le triple objectif de mettre aux normes le bâtiment, de l’adapter pour offrir les aménagements nécessaires pour améliorer la qualité du spectacle et d’améliorer sa fonction de salle polyvalente.
Nous achèverons dans les premiers mois de cette année l’étude sur la conception et l’aménagement du futur musée de Société consacré à l’Éducation et à la Santé dans la partie historique et patrimoniale de l’hôpital. L’appellation de musée de France lui a été attribuée au début de l’année dernière. Les conditions sont remplies pour qu’il devienne musée de l’agglomération Roissy-Pays-de-France comme le stipule ses statuts.
Déjà labélisée Ville Active et Sportive depuis plusieurs années, l’image sportive de notre commune a été renforcée en 2022 par la reconnaissance en tant que centre de préparation aux jeux olympiques et paralympiques par le Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024 qui permet à notre salle d’escrime de Colette Besson d’accueillir des délégations étrangères. Labellisée Terre de Jeux 2024 la vie des Gonessiens sera rythmé partir du mois de mars 2024 par de nombreuses animations dans toute la ville. Le retard sur le chantier de la piscine et du gymnase à La Fauconnière causée par la faillite d’une entreprise est forcément un contre-temps regrettable pour la commune, l’agglomération Roissy-Pays-de-France et la vie sportive locale. La piscine devait être mise en service à la rentrée de septembre prochain. Il faudra certainement attendre les débuts de 2025.
Après les chantiers sportifs, les chantiers culturels, les chantiers urbains seront également importants avec le début du chantier qui va transformer la partie basse de la rue du général Leclerc dans une approche qui consiste à réhabiliter l’habitat ancien à chaque fois que c’est faisable et à renouveler le bâti trop dégradé en construisant du neuf et sa partie haute à l’angle avec la rue Bernard Février très dégradée en retenant l’option de la reconstruction. Christian CAURO adjoint à l’urbanisme a beaucoup œuvré pour la conception du projet et nous parvenons à la phase de démarrage des travaux avec le groupe I3F dans les prochains jours pour le site de l’angle Leclerc-Février, démolition et ensuite intervention de l’INRAP en raison de la proximité immédiate de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul, elle-même en chantier jusqu’à la fin 2025, et fin juin pour les démolitions dans la partie basse.
Gonesse fait partie du programme national Cœur de Ville pour lequel nous sommes en attente de la décision de renouvellement que nous souhaitons. D’autres projets parviennent à maturité, des chantiers nouveaux sont attendus. Le projet urbain de la friche hospitalière connaît les difficultés de la conjoncture à l’égal d’autres mais en plus le coût de la démolition de l’ancien hôpital, 8,5 millions d’euros financé par l’EPFIF, demeure aujourd’hui une pierre d’achoppement non encore réglée avec le groupe Pichet lauréat du projet. Il faudra rapidement s’attacher à trouver la réponse qui devra passer par la tenue de la promesse faite par le gouvernement lors de l’inauguration du nouvel hôpital, la récente subvention du Plan Vert s’avérant très insuffisante.
Enfin la lutte contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil, engagée depuis longtemps va redoubler d’efforts avec un plan d’action associant le renforcement de l’action administrative interservices de repérage, de contrôle et de traitement, y compris bien sûr dans ses aspects coercitifs. L’action que nous menons pour réhabiliter l’habitat ancien et renouveler l’habitat devenu trop dégradé ne peut trouver sa cohérence si dans le même temps l’action résolue contre l’habitat indigne n’est pas conduite.
En dépit des contraintes et des difficultés de tous ordres, la vie municipale offre aussi de belles occasions de se réjouir. Karim EZZEDINE est un jeune basketteur de niveau international de 26 ans connu de beaucoup qui a vécu son enfance et son adolescence dans le quartier de la Fauconnière que sa famille habite toujours. Il fait partie aujourd’hui de l’équipe nationale du Liban. En août dernier, je découvre un article dans un magazine réputé de basket traitant du parcours d’un jeune Gonessien qui explique avoir eu la chance d’être entendu par le maire de sa ville quand il demanda jeune garçon la construction d’un terrain de basket au quartier de la Fauconnière. Nous nous sommes rencontrés récemment, malheureusement il n’était pas disponible ce soir. Il se joindra à nous lors des actions JO 2024 dans les mois à venir. Il estime qu’il n’aurait peut-être pas pris cette voie si elle n’avait pas été ouverte par la mairie. Voici notre rôle au quotidien parfois invisible, applaudi aussi et critiqué souvent mais toujours essentiel. Avec Florent ROUCAN et Bobby IDE, avec vous, nous partagerons avec lui un de nos moments heureux de 2024.
Toutes nos actions, toutes nos réalisations ne seraient pas possibles sans l’engagement professionnel de notre personnel communal que je veux remercier sincèrement devant vous avec Françoise HENNEBELLE en charge des ressources humaines et Ouiza KHALLEF qui s’attache à l’amélioration des conditions de travail.
J’appelle maintenant à me rejoindre Christian CAURO, Claude TIBI et Françoise HENNEBELLE. Nous allons avoir le plaisir de remettre la médaille de la Ville à deux précieuses collaboratrices qui ont cru devoir prendre leur retraite, Sylvie PRADEN et Catherine GUIMART-GUÉRIN.
Ensemble nous travaillons à faire vivre notre ville au présent, ensemble nous y préparons l’avenir que nous souhaitons le meilleur possible.
1944-2024, contribuons ensemble à faire de 2024 l’année du début d’un nouveau printemps pour Gonesse et pour la France.