Une classe de CE2 participe à l’expérience «Élève ton blob»

Dans le cadre de l’expérience éducative «Elève ton Blob», 4 500 classes françaises participent à cette aventure scientifique pilotée par Audrey Dussutour, directrice de recherches au CNRS. Une classe de CE2 de l’école Adrien Théry a intégré ce réseau de mini scientifiques.

 

Ni animal, ni végétal, pas même un champignon : le blob (ou Physarum polycephalum) est un organisme qui fascine d’éminents scientifiques dont Thomas Pesquet - qui a mené l’expérience dans l’espace - ou les biologistes du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Ces derniers ont lancé le 11 octobre un projet scientifique d’envergure : des blobs ont été confiés à près de 400 000 élèves (de la primaire du lycée) qui seront chargés d’analyser leur comportement. Les CE2-B de l’école A. Théry en font partie.

Baptisé « CE2 Blob Space », cette drôle de créature est arrivée à l’école « dans une enveloppe ». « Il était endormi », explique Zoé, élève de la classe choisie. « Pour le réveiller, nous lui avons donné un peu d’eau et des flocons d’avoine. Il s’est mis dessus et les a absorbés », poursuit sa camarade Cléa. L’organisme a été placé dans une « blob box » opaque, à l’abri de la lumière, et des photos de ses déplacements sont prises toutes les 10 minutes, précise notamment Tasnim.

Une grande première

Le comportement du blob a été analysé chaque jour par les élèves de la classe, guidés par les recommandations d’Audrey Dussutour. Leur nouveau statut de scientifiques en herbe a rapidement fait des émules dans les couloirs de l’école Adrien Théry : « Nous avons fait des affiches pour expliquer l’expérience à nos amis, nous avons fait des morceaux de blob en découpant autour du nôtre et nous l’avons partagé aux autres classes », détaille Jiovany.
« C’est un projet d’envergure, et une première à Gonesse », s'enthousiasme Alexandra Chantreau, enseignante de la classe. « Ils ont l’impression de faire comme les grands, comme Thomas Pesquet, et correspondre avec Audrey Dussutour leur donne l’impression de parler à une star. Ils font preuve d’une grande curiosité dans cette démarche scientifique et cela leur a donné envie de faire leurs propres expériences », selon elle. Les données des élèves de CE2-B seront ensuite utilisées par le CNRS, en vue d’une publication scientifique collective consacrée à cet organisme sans cerveau, dont les capacités à se mettre en dormance et à se démultiplier le rendent quasi immortel.
Bravo à nos jeunes scientifiques pour leur précieuse contribution.