Triangle de Gonesse : un projet présenté pour AGORALIM

L’année dernière lors de sa visite sur le territoire, Jean Castex avait annoncé l’installation d’un projet porté par la SEMMARIS (en charge notamment du Marché d’Intérêt National de Rungis) sur le Triangle de Gonesse. Un premier rapport a été remis au Premier ministre le 14 février dernier.

Dans son rapport, la SEMMARIS envisage la création de plusieurs pôles dans l’Est du Val-d’Oise :

  • À Goussainville, un carreau de producteurs de 70 à 100 000 m2 pour permettre la vente directe des agriculteurs aux commerçants et entreprises des environs
  • À Roissy-en-France, un programme d’activités tertiaires en lien avec l’aéroport sur 50 à 60 000 m2
  • À Bonneuil, un pôle d’activités de 13 hectares autour de la transformation et de la distribution

Le projet proposé par la SEMMARIS mais qui n'a pas encore été validé par la Ville prendrait deux formes différentes. Sur la partie Sud du Triangle (d’une surface de 170 hectares), la SEMMARIS envisage la création d’un site de production agricole tourné autour de l’alimentation et de l’agriculture durables. Ce site, présenté comme « une vitrine de la production agro-écologique » verrait entre autres la création de zones maraîchères ou de production de légumes en plein champs.

De la recherche, de la formation et de la culture

Le deuxième projet sur les terres gonessiennes devrait se situer autour de la future gare de métro. Sur cette partie de la zone d’aménagement concerté (ZAC), la SEMMARIS projette l’installation d’outils de transformation (légumerie, cuisine centrale...) mais aussi la création de sites destinés à la formation et à la culture. Un incubateur de start-ups de la foodtech et des organismes de recherches pourraient ainsi y trouver leur place.

Dans le cadre de l’appel à idées lancé par la SEMMARIS, la ville de Gonesse a de son côté proposé l’implantation d’un musée autour de l’alimentation et du bien manger, qui a été retenu. Elle a également suggéré le lancement d’une campagne de sensibilisation aux métiers de la filière agricole dans les écoles du territoire en lien avec l’Éducation nationale dès la rentrée 2022, de manière à développer des vocations pour les formations qui seraient prochainement proposées par AGORALIM. La Ville a émis des doutes concernant la faisabilité du projet sur le Triangle de Gonesse et a réclamé une étude d’impacts financiers pour les collectivités ainsi qu’une feuille de route concrète de la part du Gouvernement.

Cette proposition a été présentée au Bureau municipal du 7 mars. Au cours de cette session, les élus ont décidé de réfléchir à des propositions complémentaires dans l’objectif d’attirer des activités bénéfiques pour l’ensemble du territoire et sa population.

Après les émeutes de Villiers-le-Bel en 2007, l’État était allé chercher des promoteurs pour mettre sur pied le projet d’Europacity, prenant conscience des difficultés de l’est du Val-d’Oise. Finalement en novembre 2019, ce même État l’a supprimé d’un trait de plume. Après 18 mois d’attente, le Premier ministre a présenté son plan Val-d’Oise en mai 2021. Pour le Triangle de Gonesse, il a confirmé la gare de métro de la ligne 17 pour laquelle nous nous battons, promis une cité scolaire internationale et l’arrivée d’un service de l’État.

Le projet Agoralim est un élément de cet ensemble. L’équipe municipale est vigilante à la qualité des propositions qui nous sont faites. Il est logique que des activités à haute valeur ajoutée s’installent à Gonesse, compte-tenu de l’historique du projet et du projet de gare du métro automatique. Nous avons aussi été force de proposition dans l’appel à idées.

La Semmaris, c’est-à-dire le gestionnaire de Rungis, qui porte le projet Agoralim, promet 4000 à 5000 créations d’emplois : des emplois nécessaires au développement de notre économie et à notre jeunesse. Ce projet attend les investissements de l’État, sans lequel rien ne pourra se faire. 

Jean-Baptiste BARFETY

Adjoint au maire
délégué à l'Economie, à la formation et à la transition écologique