Généalogie : retrouvez votre aïeul esclave avec l’AOMG

Le samedi 15 avril, l’Amicale outre-mer de Gonesse (AOMG) organise, en partenariat avec le Comité Marche 1998, une journée consacrée à l’histoire des esclaves antillais. À 14H30, un atelier permettra notamment aux Gonessiens susceptibles d’avoir des ancêtres esclaves antillais de découvrir l’identité de leur aïeul.

Dans les Antilles, l’esclavage a été aboli en 1848, date à laquelle les esclaves (qui n’avait qu’un prénom, qu’un surnom voire un numéro pour identité) se sont vus attribuer un nom de famille. Le samedi 15 avril à partir de 14h30 à la médiathèque de Coulanges, l’Amicale outre-mer de Gonesse (AOMG) et le Comité Marche 1998 organisent un atelier d’ « Anchoukaj » (« filiation » en créole) pour permettre aux descendants d’esclaves antillais de connaître la première personne qui a porté leur nom.

L’AOMG n’en est pas à son coup d’essai : « Nous travaillons depuis de nombreuses années pour rayonner dans la commune et être reconnu en tant que communauté, partager notre histoire. Cela fait maintenant trois ans que nous organisons des ateliers généalogie dans la commune », explique Marie-Danièle, membre de l’AOMG.

L’Amicale s’est donc associée au Comité Marche 1998, qui s’est plongé dans les registres contenant tous les noms des esclaves de Guadeloupe et de Martinique pour en faire deux livres et un site Internet baptisé www.anchoukaj.org. « Nous aidons les personnes à construire leur arbre généalogique. La diversité de ces îles est énorme et c’est primordial de savoir d’où on vient, de transmettre ces informations à nos enfants pour perpétuer notre histoire », selon Josée, qui fait partie du Comité Marche 1998 depuis de nombreuses années.

À la découverte des racines

Au-delà du fait de découvrir un ancêtre, ces ateliers généalogie permettent de connaître une destinée, voire parfois des secrets de famille. « Certaines personnes ont des réactions très fortes, allant jusqu’à faire des malaises. Nous avons parfois des informations sur l’histoire de cet ancêtre, certains ont attenté des procès contre leur maître, d’autres les ont même empoisonnés. Même pour nous, présenter un ancêtre à quelqu’un nous donne à chaque fois des frissons. Nous avons eu l’impression d’être déracinés pendant si longtemps, lorsqu’on trouve nos racines, nous sommes une autre personne », résume Josée.

Cet atelier sera suivi d’une conférence à 16h sur la nomination des esclaves animée par Frédéric Régent, historien et maître de conférence à l’université Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l’histoire de l’esclavage. Les participants seront ensuite invités à débattre sur ce sujet.

Pour participer à cette journée, inscrivez-vous avant le 13 avril en envoyant un e-mail à l’adresse aomggonesse@gmail.com. Venez munis de vos documents d’identité (carte d’identité, livret de famille, archives...)