C’EST UNE LEGENDE - Compagnie La Poétique des Signes

18 Janvier 2018 19:00 - 20:00

Comment la danse vient-elle bouleverser son époque ? Quels échos résonnent aujourd’hui de ces éclats de modernité ? À travers plusieurs chapitres et autant de personnages clefs de l’histoire de la danse, les deux danseurs de C’est une légende présentent au public cet étrange métier, qui met en scène la danse contemporaine. Narrative, abstraite, minimaliste ou plus bavarde, elle est à la fois le fruit d’une diversité historique et de chaque contexte qu’elle a traversé ; elle possède aujourd’hui de nombreux visages qui interpellent possiblement chacun d’entre nous.

 

 

La danse et ses éclats de modernité


 

Au fil de ces chapitres «légendés», racontés en voix off par la comédienne Sophie Lenoir, d’autres sujets se révéleront : l’état de danse des corps, la dynamique et les couleurs du mouvement, mais aussi la façon qu’a la danse d’entrer dans la vie d’une société, de la noblesse du 17e siècle aux enfants des écoles du 20e

Les danseurs Antoine Arbeit et Nicolas Diguet se prêtent au jeu de ces transformations et rendent visite à cet art entré officiellement dans la modernité à l’aube du 20e siècle. Ils traversent, le temps d’une citation détournée ou d’une danse « à la manière de », la force des danses concrètes et démonstratives, la magie des illusions que permet la scène et le mystère que propose l’entrée dans l’abstraction, pour suggérer en fait cette idée toute simple : profitez de la poésie du mouvement!

« La danse, c’est pour les autres (et pour les filles)! »
C’est une légende que beaucoup ont affirmé et affirmeront encore.
C’est une légende qui sera malicieusement détournée…

 

Pourquoi le jeune public ?

C’est peut-être lorsque l’on est enfant qu’on croit le plus ce que l’on vous dit.

C’est lorsque j’étais enfant qu’on m’a laissé entendre que je pouvais faire de la danse, que je pouvais voir de la danse.
En sortant de scène, je rencontre souvent de jeunes spectateurs, non pas jeunes en âge mais jeunes en expérience en tant que « public ». Ils témoignent tous de ressentis, d’impressions concrètes plus ou moins bien vécus, tantôt surpris par ce qu’ils ont découvert, tantôt timides ou réservés, comme s’ils s’excusaient de « ne pas avoir compris ».
Les discussions avec le public, sur le vif ou lors de rencontres organisées par les théâtres, transforment ses impressions. Elles permettent, j’espère, à chacun de se sentir accueilli et concerné, sans avoir besoin de rien d’autre que de ses yeux, ses oreilles et sa curiosité, sans avoir besoin de comprendre, sans avoir besoin de ressentir la même chose que son voisin.

Les spectacles jeune public permettent à ce processus de germer et de s’ancrer plus solidement.
Comme « aller en classe verte », « faire une sortie au musée » ou « apprendre à lire », voir le spectacle vivant est, ou devrait être, un pilier de l’éducation. Il construit la curiosité, interroge l’intuition, déclenche l’enthousiasme ou l’indifférence et sans nul doute invite au voyage !

Proposer un spectacle jeune public ayant justement pour sujet ce qui me construit depuis l’enfance, c’est concilier mes désirs de chorégraphe et mes madeleines de Proust…

Raphaël Cottin

 


Une narratrice, une scénographie changeante, 6 chapitres…

La trame narrative de Sophie Lenoir en voix off constitue le fil conducteur sonore du spectacle. Elle adopte parfois le ton d’une conteuse d’histoire, parfois celui d’un professeur, parfois un discours plus abstrait ou plus fou…
Les créations musicales de David François Moreau renforcent à plusieurs moments l’unité sonore de la pièce, en lien avec d’autres musiques existantes qui accompagnent les différentes parties du spectacle. Ces chapitres prennent vie dans une scénographie modulable faite d’élastiques, d’un cube noir et d’un cyclo blanc. La scène devient alors piédestal, lignes abstraites, jardin, pièce imaginaire ou bain de couleurs…
Cette structure en chapitres suit la présentation de cinq personnages clefs de l’histoire de la danse, comme autant de mini-révolutions modernes où la danse a été bouleversée dans ses propres codes, dans sa pratique ou dans son observation :

  • Louis XIV et l’académisme en danse (c’est à lui que l’on doit le vocabulaire français de la danse classique et les premiers outils prestigieux dont il souhaite doter cet art : répertoire, notation, traités) ;

  • Isadora Duncan et l’entrée dans le XXe siècle (la remise en cause de l’académisme et la danse libre) ;

  • Rudolf Laban et la modernité (la danse comme art majeur, de nouveaux outils modernes d’analyse du mouvement, la danse dans l’éducation, dans les écoles, pour tous) ;

  • Alwin Nikolais, où le corps se fait plus abstrait. Il fusionne avec l’espace, il devient ligne, lumière, rythme, comme un tableau de Klee ou Kandinsky ;

  • Pina Bausch et le retour du drame, injecté dans la modernité et la diversité des corps ;

  • Un sixième chapitre viendra clore la pièce en un cocktail des cinq parties précédentes.

 

Chorégraphie, textes, scénographie : Raphaël Cottin Interprétation : Antoine Arbeit & Nicolas Diguet  Création musicale : David François Moreau  Narratrice – Voix off  : Sophie Lenoir  Lumières : Catherine Noden • Costumes : Catherine Garnier

 

Production : La Poétique des Signes • Co-productions : Centre chorégraphique national de Tours – direction Thomas Lebrun (37) / L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise (95) / Ville de Tours – Label Rayons Frais, Création + Diffusion / La Pléiade – La Riche (37) • Résidences : Centre chorégraphique national de Tours – direction Thomas Lebrun (37) / L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise (95) / La Pratique, atelier de fabrication artistique, Vatan (36) / Université François Rabelais, Tours (37) • Prêt de studio : Centre national de la danse, Pantin (93) • Subventions : Région Centre Val de Loire / Conseil départemental d’Indre et Loire (37)

 

Présenté dans le cadre de "Escales Danse en Val D’Oise".

 

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© photo : Frédéric Iovino

Infos pratiques

Séances scolaires : mardi 16 janvier 10h et 14h30,
mercredi 17 janvier 10h, jeudi 18 janvier à 14h30

Séance tout public : Jeudi 18 janvier à 19h

Auditorium de Coulanges
4 rue St-Nicolas

Entrée : 7€, Réduit : 5€, Enfant : 3€

Spectacle Jeune Public, à partir de 7 ans
Durée : 50 mn

Renseignement – Réservation
Direction des Actions Culturelles : 01 34 45 97 60