La Compagnie DK-BEL présente : « Libres ! »
Dans le cadre des célébrations du 80ème anniversaire de la Libération et en ouverture des Journées européennes du Patrimoine, le vendredi 20 et le samedi 21 septembre à 20h, la Compagnie DK-Bel présentera le spectacle « LIBRES ! ».
Fondée en 2004 à Villiers-le-Bel, la Compagnie DK-BEL s'est donnée pour mission de promouvoir la création artistique pour tous, en mettant l'accent sur le travail collaboratif. C’est dans cet esprit de partage et d’inclusion que les comédiens de la compagnie ont décidé de monter la pièce intitulée « LIBRES ! ». D'une durée d’environ cinquante minutes, cette œuvre théâtrale retrace des histoires singulières de résistants gonessiens (avec tous les éléments documentés assemblés par le service Archives et Patrimoine). À travers ces récits, la pièce tisse habilement la toile de la Résistance nationale, mêlant les petites histoires personnelles à la grande Histoire collective.
Bien que profondément ancrée dans le territoire francilien, la Compagnie DK-BEL s’ouvre au monde grâce à un réseau international bâti sur le partage de l’Art. Ce rayonnement global témoigne de l’engagement de la compagnie à diffuser ses créations au-delà des frontières.
La Compagnie DK-BEL, sous la direction artistique des chorégraphes Sophie Bulbulyan et Corinne Faure-Grise, a développé une expertise particulière dans la danse. Leur démarche artistique met en lumière une gestuelle unique et singulière, fruit de la diversité et de la richesse des cultures. Ces créations sont portées par des messages forts, exprimés tant par des danseurs en situation de handicap que par des danseurs valides.
Les œuvres de la Compagnie DK-BEL sont régulièrement présentées sur les scènes et dans les festivals, tant en France qu’à l’international, renforçant ainsi leur engagement pour une culture accessible et universelle.
Tout le mois d’août, la ville de Gonesse a accueilli la compagnie de théâtre DK-Bel en résidence à la salle Jacques Brel. Composée de six comédiens et basée à Villiers-le-Bel, DK-Bel a stupéfait le public par son talent. Leur mission : à partir d’un travail du Service Archives et patrimoine, monter une exposition doublée d’un spectacle sur la Résistance gonessienne. C’est ce qu’ils ont présenté le vendredi 20 et le samedi 21 septembre à des Gonessiens émerveillés.
À 19h, Léandre Ruiz, le metteur en scène et Marc Tavernier, le directeur du Service Archives et Patrimoine, nous ont ouvert les portes de la salle J. Brel. D’emblée, le public nombreux s’est retrouvé plongé dans la France occupée : des panneaux dressés comme des cloisons dans le hall de la salle présentaient des affiches, des tracts, des Unes de journaux et des textes d’historiens pour nous montrer tantôt une délation, tantôt un décret de Vichy, la Une du Matin ou un tract de propagande. Mais au milieu de ces parois glaçantes, une voix émergeait de la froide Occupation : celle de De Gaulle le 18 juin 1940, venue de Londres. Les enfants du Service Jeunesse avaient reconstitué le studio de la BBC et l’on entendait la voix du Général et la leur nous parler de Résistance.
Ensuite, la visite se poursuivait dans une salle où l’on entrait un peu plus encore dans le quotidien d’un Français de 1940 : un landau, un bureau, un vélo, des instruments de pharmacie, des uniformes et des films, autant d’objets et même davantage, rassemblés par Léandre Ruiz et le service Archives et Patrimoine, pour nous montrer la France d’alors, la précarité sous l’Occupation et les espoirs de la Résistance. L’exposition se refermait, et le public s’ouvrait à des réflexions pour soi-même. Des élèves du collège Truffaut, accompagnés par leurs professeurs, posaient des questions aux organisateurs et cherchaient à comprendre les raisons de la guerre.
À 20h00, nous avons été invités à prendre place dans la salle de spectacle, tout emprunts de ces questions. Le rideau s’ouvrait et la Résistance gonessienne fut dévoilée à nos yeux ébahis. L’on connaissait Louis Furmanek et son héroïsme ; l’on connaissait Jean Camus et l’on connaissait Pierre Lorgnet, ces héros résistants, morts pour la France, mais ces soirs-là, grâce au talent des six comédiens, nous les avons connus dans leur intimité et dans leur sensibilité. Ce n’étaient donc pas des acteurs, c’étaient les dignes représentants de nos héros disparus. À travers des scènes extrêmement réalistes comme des scènes de cinéma ou de classe d’école, l’on plongeait avec les comédiens dans le Gonesse d’alors. Et l’on fut saisi de stupeur lorsque trois d’entre eux, déboulèrent dans la salle, répondant aux ordres du zélé commissaire Martineau, pour une descente musclée et non moins zélée. Parfois, l’esthétique des scènes était plutôt symbolique, notamment lorsque Jean Camus écrit sa vibrante dernière lettre à sa mère, tout plein de jeunesse et de courage aussi bien que de fragilité. C’était donc un mélange de plusieurs esthétiques ; et ce mélange a créé l’effet d’un coup au cœur.
Enfin, une salve d’applaudissements a accompagné la sortie des comédiens auxquels nous répondons en leur décernant notre coup de cœur.