Accueil Ma ville Ils font Gonesse Amine Kout : croire en soi pour donner confiance aux autres

Amine Kout : croire en soi pour donner confiance aux autres

À seulement 23 ans, Amine Kout incarne une jeunesse gonessienne ambitieuse et engagée. Il est diplômé d’un master en affaires publiques à Sciences Po Saint-Germain et poursuit le programme Grande École de HEC Paris. Rencontre avec un jeune homme déterminé à ouvrir la voie à d’autres.

Comment s’est construit ton parcours académique ?

J’ai grandi à Gonesse et j’ai fait toute ma scolarité ici, au lycée René Cassin, où j’ai eu la chance d’être entouré de professeurs formidables. Ce sont eux qui m’ont aidé à me préparer aux concours et à croire que j’avais ma place dans les grandes écoles. Après mon bac, j’ai intégré l’Institut d’études politiques de Saint-Germain-en-Laye, puis j’ai passé un an en échange à Tokyo, où je me suis spécialisé en relations internationales. Par la suite, en parallèle de mon master en droit et affaires publiques, j’ai été admis à HEC Paris.

Tu as suivi le programme de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye avant d’intégrer le programme Grande École d’HEC. Qu’est-ce que ces deux formations t’ont apporté ?

Avant d’intégrer HEC, j’ai suivi le programme de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, une formation en cinq ans combinant une pré-spécialisation dès la deuxième année, un échange universitaire à l’étranger en troisième année, puis un master de deux ans avec la possibilité d’effectuer un double diplôme en dernière année. Ce parcours m’a permis d’acquérir une solide culture en sciences sociales, en économie et en relations internationales.

À HEC, la formation est également très riche, sur deux ans, avec la possibilité de faire une année de césure pour effectuer des stages ou mener un projet personnel. En ce moment, je travaille dans une banque d’affaires, ce qui me permet de développer mes compétences en analyse économique et financière. Mon objectif, c’est de trouver un métier à la croisée de l’économie, des relations internationales et des affaires publiques : trois domaines qui me passionnent.

Tu sembles aussi très investi sur la question de l’égalité des chances.

Oui, c’est un sujet central pour moi. J’ai constaté qu’à Gonesse, comme dans beaucoup de territoires dits « prioritaires », les lycéens manquent souvent d’informations sur les opportunités qui existent après le bac. Beaucoup ignorent les concours, les classes préparatoires, les échanges à l’étranger… J’ai souhaité m’engager afin de transmettre aux élèves les connaissances et repères qui devraient, selon moi, être accessibles à tous.

C’est ce qui t’a poussé à créer une association ?

Exactement. Avec un ami Antoine Lacour, étudiant à Dauphine, nous avons fondé l’association « Impulsion » pour accompagner les lycéens dans leur orientation. Nous intervenons directement dans les établissements pour parler de nos parcours, répondre à leurs questions et leur présenter les multiples possibilités d’études. Nous sommes déjà cinq membres actifs, et nous avons récemment mené des ateliers au lycée René Cassin en partenariat avec le cabinet de conseil BCG (Boston Consulting Group).

Les élèves ont été très réceptifs, car ils appréciaient d’avoir en face d’eux des jeunes pas beaucoup plus âgés qu’eux, mais déjà engagés dans la vie étudiante. Nous ne sommes ni des professeurs ni des conférenciers, mais simplement des jeunes qui avons traversé les mêmes difficultés et qui partagent les conseils que tout étudiant mérite de recevoir.

Tu as toi-même bénéficié de dispositifs d’engagement à Gonesse.

Oui, j’ai participé au service civique jeune municipal entre 2020 et 2021. C’était une expérience très formatrice. J’y ai réalisé des missions de prévention et d’aide à la personne – par exemple la distribution de denrées alimentaires avec la Croix-Rouge pendant le Covid. En parallèle, nous suivions une formation citoyenne au Point information-orientation (PIO) : fonctionnement des institutions, du conseil municipal, sensibilisation à la lutte contre les discriminations… C’est à ce moment-là que j’ai vraiment compris l’importance de l’engagement local.

Tu sembles très attaché à ta ville d’origine.

Totalement. Je reviens souvent à Gonesse, pour voir ma famille, mes amis… et pour continuer à m’y investir. J’ai une grande reconnaissance pour cette ville et surtout pour mon lycée. Mon parcours est avant tout le fruit d’un travail constant, mais aussi de rencontres et de soutiens essentiels. J’ai eu la chance d’être bien entouré, et c’est en découvrant les opportunités existantes que j’ai pu avancer pas à pas vers mes objectifs.

Si aujourd’hui je peux, à mon tour, aider d’autres jeunes à croire en eux et à se projeter plus loin, alors j’aurai rendu un peu de ce que j’ai reçu.

Et pour la suite ?

Avec l’association, nous voulons aller plus loin : organiser des visites à l’Assemblée nationale, nouer des partenariats avec des institutions pour permettre aux collégiens et lycéens de découvrir la vie civique et culturelle.

Comprendre les institutions, c’est aussi une manière de se sentir légitime dans la société. C’est ce message que j’aimerais transmettre à la jeunesse gonessienne.