Les Pigeonniers

Le Colombier d'Orgemont : Au XIVe siècle, Pierre d'Orgemont, natif de Gonesse, possédait en ces lieux "...un grand jardin, un pressouer, une granche, un clos de vignes fermé à murs et un colombier." ainsi que d'autres terres à Gonesse et à Roissy en particulier. Seul le Colombier a subsisté à une époque indéterminée, la salle du haut fut transformée en logement de fantaisie.
Tous ses nids dont le nombre dépassait 1600, furent détruits et de nouvelles ouvertures pratiquées dans les murs.
La salle basse a conservé son aspect d'origine : une voûte circulaire en moellons et quatre arcs qui font chaîne. Les arcs s'appuient sur le mur et sur une colonne centrale.
La bâtisse principale reconstruite au XIXe siècle, a servi à la rééducation des blessés nerveux de la guerre 1914-1918 ; puis de lieu d'occupation lors de la seconde guerre. Sa dernière fonction fut d'abritée le centre culturel Pierre Poiret. Après les bâtiments annexes il finira par être détruit aussi en 2010. 
Abandonné et très dégradé, le colombier fut inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1973.
Après restauration, il retrouva un peu son aspect d'origine à l'extérieur.

 

Le pigeonnier de Coulanges et l'ancienne ferme : Les bâtiments datent fort probablement du XVIIIe siècle. ils étaient répartis autour d'une cour rectangulaire dans laquelle on pénétrait par deux portes cochères donnant sur la Rue de Paris et la rue Saint-Nicolas. Le nom Coulanges est encore énigmatique, peut-être est-il lié à Marie-Angélique Dugué de Bagnols mariée à Philippe Emmanuel de Coulanges qui était proche de la famille d'Estrées. Cette famille possédait plusieurs moulins à Gonesse dont celui de la rue Saint Nicolas.
La porte principale était encadrée par deux hangars. Celui de droite, couvert en tuiles plates servait de remise au matériel agricole, celui de gauche couvert d'ardoise était aussi comme réserve à grains.
A la suite, en équerre, deux bâtiments avec grenier au-dessus, couverts de tuiles, fermaient la cour pavée. Subsiste encore aujourd'hui un pigeonnier porche du XVIIe siècle au-dessus de la porte principale et la maison du propriétaire.
Le pigeonnier porche est de de plan carré à l'extérieur mais la pièce abritant les nids est cylindrique. elle a conservé son aménagement intérieur et notamment ses boulins au nombre de 800 et son escalier d'accès à la salle de stockage. Une échelle a été réinstallée pour accéder à l'ensemble des boulins lors d'une première restauration en 1998. L'escalier permettant de monter dans le porche a été restauré ainsi que les façades ont été restaurés en 2018.
Face à cette entrée, la maison de maître est une grande bâtisse élevée sur cave voutée comporte deux étages et un grenier.
La toiture à la Mansart a perdu son unité ; une partie était recouverte en tuiles, l'autre en ardoises. Aujourd'hui elle abrite la Médiathèque

 

Le Pigeonnier de Garlande : Ferme attestée au XIIe siècle sous le toponyme de Miville. Le lien avec la famille Garlande n'est pas établi cependant Mahaut de Garlande était l'épouse de Mathieu 1er de Marly qui possédait des terres à Gonesse par son père.
Il est à proximité du Crould dont des aménagements hydrauliques médiéval ont été découverts lors de fouilles archéologiques réalisées lors de la démolition des bâtiments industriels dans lesquels le pigeonnier était intégrés entre 1970 et 2010.

Le pigeonnier date du XIVe- XVe siècle, le lanternon a été ajouté au milieu du XVIIIe . Deux salles superposées le constituent. Il possède 1658 boulins rectangulaires. Son toit est en lanterneau, celui ci a été restauré dans les années 1950. Il est inscit aux Monuments historiques en 1980.
Il a pu bénéficier d'une restauration totale en 2018 dans le cadre du réaménagement du quartier. 

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