Discours de la cérémonie des vœux 2020

Monsieur le Sous-Préfet,

Monsieur Aubry, Vice-Président de la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France représentant le Président, 

Mesdames et Messieurs les élu(e)s,

Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués,

Chères Gonessiennes,

Chers Gonessiens,

 

 

Une nouvelle décennie s’ouvre et en même temps commence une nouvelle année. Je veux vous dire le plaisir qui est le mien comme celui du Conseil municipal de vous accueillir, habitants et citoyens de Gonesse, responsables associatifs, institutions, commerçants, artisans et entreprises, partenaires et prestataires de la Ville.

 

Je remercie l’ensemble Cordes mêlées composé d’élèves du conservatoire de Gonesse entourés de leurs professeurs Aquiles TAPIA et Pierre BENICHOU pour leur prestation musicale.

Autour de moi, je salue les jeunes du Conseil municipal des jeunes, du Service Civique Jeunes Municipal, du Conseil des Sages et du Conseil Local de la Vie Associative.

 

Nous avons le grand plaisir d’accueillir une délégation de notre ville jumelle Leonessa conduite par Eva Rauco maire-adjointe.

 

Leonessa a été touchée, il y a trois ans à l’été 2016, par le séisme qui a frappé le centre de l’Italie et la province de Rieti dans laquelle se trouve notre ville jumelle. S’il n’y a pas eu de morts à déplorer, la peur et l’angoisse provoquées par la réplique du mois d’octobre. Le patrimoine une fois encore a été atteint. Il a fallu construire un nouveau collège, la schola media, respectant les normes antisismiques.

 

En préambule je dois rappeler que les règles de communication en période électorale à deux mois et demi des prochaines élections municipales, interdisent de faire un bilan de l’action sur la durée du mandat comme de parler des projets pour le prochain mandat. Je respecterai scrupuleusement la règle.

 

                                                                                  *

 

Avec le commencement de la deuxième décennie du XXIe siècle, nous sommes encore au début de ce siècle nouveau, si incertain. Il y a 100 ans la France, l’Europe et le monde sortaient à peine de la Première Guerre Mondiale dont nous avons ensemble commémoré le centenaire. Il y a 120 ans, bien avant que ne débute l’hécatombe humaine, c’était la Belle Époque, le métropolitain était créé à Paris avec la première ligne du métro parisien reliant porte de Vincennes et porte Maillot.  La voiture n’existait quasiment pas mais la ville était paralysée par ses transports de surface. Le projet conçu en 1896 prévoyait la construction de six lignes et trois supplémentaires possibles. Les travaux commencent en octobre 1898 et la première ligne est inaugurée en juillet 1900. Le métro était incontestablement un progrès au service de la population.

En 2020 les chantiers des huit lignes du métro du Grand Paris Express sont engagés, celui de la ligne 17 en particulier. Les travaux de construction des parois souterraines de la gare Le Bourget Aéroport avancent et le chantier du puits de départ du tunnelier dénommé puits Flandres situé à la limite de Gonesse et de Bonneuil est également en phase de réalisation des parois moulées. Courant de cette année le tunnelier en charge de creuser les 3,5 km de voies jusqu’au Bourget RER entrera en action.

 

Cela fait bientôt sept ans que nous avons obtenu en 2013 au terme d’une mobilisation sans précédent des élus du Grand Roissy, toute tendance politique confondue, la décision importante de l’obtention de la gare du Triangle de Gonesse avant 2025 et en 2030 celle du Mesnil-Amelot, sur le secteur Seine-et-Marne du territoire de notre agglomération Roissy-Pays de France. À l’automne 2017, il a fallu se mobiliser à nouveau car le gouvernement d’Emmanuel Macron avec sa ministre des Transports Élisabeth Borne, entendait supprimer purement et simplement les lignes 17 et 18 afin de satisfaire aux critères maastrichtiens de la dette. Nous obtenons gain de cause au début 2018 mais la mise en service de la station du Triangle de Gonesse est différée en 2027.

 

Aujourd’hui nous sommes fortement inquiets après le choix annoncé le 7 novembre dernier du Président de la République d’annuler le projet Europacity. Vous étiez nombreux présents ici même le 19 du même mois, seulement une douzaine de jours après, pour tenter de comprendre sans accepter une décision, brutale, injuste et inadmissible. Je vous propose d’y revenir en images.

 

Je remercie de leur soutien et de leur action, la présidente du département Marie-Christine Cavecchi et le président de notre communauté d’agglomération Patrick Renaud, ainsi que les nombreux maires et élus. Je remercie les associations d’habitants qui se sont constituées et qui se sont mobilisées pour le projet Europacity, faisant mentir ceux qui ici, un tout petit nombre, et ailleurs plus nombreux quand ils manifestaient depuis Paris de l’autre côté du périphérique, osaient affirmer que celui-ci était attentatoire au climat de la planète et contraire aux intérêts de la population comme à l’équilibre économique du territoire.

 

Le Président de la République a décliné notre invitation à venir ici.

 

Voici ce qu’écrit son directeur de cabinet :

 

« Si le Chef de l’État n’est dans l’immédiat pas en mesure de réserver une suite favorable à votre proposition de l’accueillir sur le site où devait voir le jour Europacity, il m’a toutefois confié le soin de vous assurer de toute l’attention portée à vos préoccupations au sujet du choix du Gouvernement de renoncer à ce projet, annoncé lors du Conseil de défense écologique du 7 novembre dernier.

À cet égard, je puis vous assurer que cette décision a été prise à l’issue d’une consultation menée depuis cet été. Estimant que ce projet ne constitue pas une bonne réponse aux défis qui se posent à ce territoire, que vous évoquez, le Gouvernement considère par ailleurs qu’il n’est pas cohérent avec nos objectifs en matière de transition écologique. En effet, cette initiative ne permet pas de déployer des aménagements durables, ni de privilégier un maillage territorial équilibré ou la mixité fonctionnelle à l’échelle des bassins de vie, favorables à la création d’emplois de qualité et d’activité économique.

Cependant, le Gouvernement demeure pleinement déterminé, vous pouvez en être certain, à assurer le développement de votre territoire et entend proposer un nouveau projet avec les élus et les acteurs économiques du Triangle de Gonesse et du Val d’Oise, conformément à vos souhaits. Aussi, en réponse à votre demande, je puis vous assurer que cette décision ne remet pas en cause la desserte prévue par la ligne 17 du Grand Paris Express ». 

 

L’Élysée, la lettre le confirme, et Élisabeth Borne dès le 7 novembre, prétendent que la décision a été prise par le Conseil de défense écologique qui s’est réuni l’après-midi alors qu’une partie de la presse connaissait celle-ci dès la veille (Le Monde), que la ministre nous l’annonçait au téléphone dans la matinée et que les médias en faisaient leur une, bien avant la réunion du fameux Conseil de défense écologique qui n’en a même pas finalement débattu. Ce qui n’a pas gêné la ministre de qualifier ensuite officiellement le projet ainsi exécuté en place publique, de « conception datée de l’aménagement du territoire et d’un certain modèle de consommation qui ne répond plus aux attentes de nos concitoyens ».  C’est un premier mensonge. Et la consultation « depuis l’été » dont il est question dans la lettre n’en a pas été une puisque Élizabeth Borne s’est contentée de donner sa position qui est devenue la décision d’Emmanuel Macron. Deuxième mensonge. Seul point positif : la ligne du métro « n’est pas remise en cause ». Nous voulions, nous voulons toujours des garanties écrites sur la ligne et les gares de Gonesse et du Mesnil-Amelot. Le contretemps occasionné par le jugement du tribunal administratif de Montreuil qui a suspendu les travaux sur une partie du tronçon dans l’attente de la régularisation du dossier de l’autorisation environnementale, ne saurait être un prétexte pour justifier une nouvelle remise en cause la ligne 17, ce que les écologistes extrémistes continuent de demander. C’est ce que nous avons notamment rappelé à M. Rol-Tanguy, nommé par le Gouvernement et chargé d’une mission dite « de haut niveau » qui doit produire un rapport d’ici le printemps prochain.

 

Décision brutale, autoritaire, injuste et inadmissible donc d’autant qu’il s’agit d’un projet qui en 2012 avait reçu le Label Grand Paris par l’État et Paris Métropole, à la fois pour attirer des investisseurs de rang mondial et favoriser une plus grande cohésion métropolitaine, que la ZAC du Triangle de Gonesse est une ZAC d’État et que son aménageur GPA est un établissement public de l’État. Jusqu’à la fin de l’été, à la demande du gouvernement, le projet avait évolué dans le sens souhaité : réduction du programme commercial renforçant ainsi les dimensions loisirs et culture, engagement de compensation de la consommation des terres agricoles, « O carbone » dès 2027 et pas en 2050 prévu par les accords de Paris, alimentation à 100% par des énergies renouvelables. La phrase très peu claire de la lettre présidentielle confirme aussi l’absence sérieuse d’argument justifiant la décision. Et le Gouvernement ne trouve rien à redire sur le projet d’extension du parc Disney, qui évidemment n’est pas de « conception datée », il ne trouve rien à redire non plus sur le projet de parc de surf à Sevran sur 32 hectares de terre agricole que GPA, aménageur de l’État, doit réaliser avec le promoteur immobilier Linkcity, filiale de Bouygues, et qui ne relève pas non plus d’une « conception datée ».

 

En réalité, il faut chercher la raison ailleurs. On la supputait depuis déjà un certain temps. L’opposition souterraine mais obstinée du groupe Unibail au projet du Triangle de Gonesse, très influent à l’Élysée, a été déterminante dans le choix qui a été fait. Si cela s’avérait être la cause réelle de l’abandon d’Europacity, nous aurions alors une nouvelle affaire d’État qui se caractériserait par la soumission des choix aux influences occultes ayant provoqué de vrais détournements de pouvoir et pour le moins la désinvolture de l’État alors que celui-ci était engagé depuis dix ans sur le projet. Le Canard Enchaîné dans son édition du 31 décembre ironise sur « Une conversion écolo en béton armé » qui n’est finalement pas uniquement celle d’Unibail. Je demande à ce que la vérité soit dite. Comment Mme Panosyan, très proche d’Emmanuel Macron, co-fondatrice d’En Marche et actuelle membre du comité exécutif du parti, qui préside en même temps la société Unibail Management qui chapeaute Aéroville peut-elle se dire être restée étrangère à l’affaire alors même que la SCI Aéroville a engagé tous les contentieux juridiques possibles contre Europacity et le PLU de Gonesse ?

 

Je précise donc que parallèlement à notre participation active à la mission Rol-Tanguy, nous travaillons sur toutes les voies de recours possibles pour faire valoir nos droits. Le conseil commun à nos trois collectivités, Département, Ville et Communauté d’agglomération, vient d’adresser au Premier Ministre un recours gracieux contre la décision, étape préliminaire à d’autres procédures ultérieures.

 

Si véritablement l’argument de l’urgence écologique était sincère, le Gouvernement ne manquerait pas d’être cohérent avec lui-même. Car être sacrifié sur l’autel de l’urgence écologique quand sur notre propre territoire, le même gouvernement avec la même ministre, propose la construction d’une nouvelle aérogare le T4, qui va entraîner 500 vols supplémentaires chaque jour, soit 1800 vols quotidiens au total, 38% de plus qu’actuellement, montre bien que l’écologie est sur Europacity un discours de circonstance pour dissimuler les vraies raisons de la décision. Et sur le projet T4, aucune discussion sérieuse n’a été engagée à ce jour avec les élus du territoire qui demandent des compensations sans lesquelles sa réalisation est inacceptable. D’ores et déjà ADP et la DGAC ont fait savoir qu’il n’était pas question de réduire les vols de nuit parce que ce serait contraire à l’impératif économique des compagnies. Pourtant les Allemands ont institué un couvre-feu à Francfort entre 23h et 5h et Francfort est un grand aéroport de taille identique à Roissy. Le 12 février dernier la concertation préalable du public sur le T4 a été ouverte à Gonesse à Jacques Brel sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public. Voyons en images le résumé de la réunion.

 

Les garants du débat public ont rendu un rapport intéressant qui n’a reçu aucune réponse de la part du gouvernement. La conclusion rappelle comme nous le pensons que c’est bien à l’État qu’il appartient d’être « régulateur et stratège ». L’État est ainsi interpellé pour apporter des précisions. Il lui appartient en effet de donner sa position sur les limites du développement de l’aéroport, sur son plafonnement, sur le modèle économique alors qu’il a décidé la privatisation du groupe ADP et qu’un million de Français y sont déjà opposés, sur la question des effets cumulés entre le bruit et la qualité de l’air sur la santé humaine, sur l’adoption de mesures de réduction des vols de nuit et sur celle de l’accessibilité avec l’augmentation actuelle du trafic routier. Le débat va se poursuivre cette année et une enquête publique sera organisée. Dans le même temps les premiers enseignements de l’étude DEBATS qui évalue les impacts sanitaires du bruit aérien seront disponibles. Les résultats intermédiaires connus confirment déjà les études disponibles en Europe : mortalité cardiovasculaire plus élevée, augmentation du risque d’hypertension engendrant un stress, dégradation de la qualité du sommeil, augmentation des troubles psychologiques avec l’exposition et la gêne due au bruit des avions.

 

Comment ne pas comprendre qu’il y a deux poids, deux mesures. D’un côté avec le Triangle de Gonesse, nous avons un projet d’aménagement compact autour de la future gare du métro automatique (260 ha) tout en préservant 400 ha de terres agricoles d’un seul tenant sur Gonesse et Roissy, 16000 ha sur l’ensemble des 42 communes de Roissy-Pays de France, en mettant fin à l’urbanisation sans cohérence avec une qualité urbaine élevée et en limitant la poursuite de l’étalement urbain, participant aussi à la transition écologique et en même temps à apporter des réponses face à l’urgence territoriale et sociale de l’Est du Val d’Oise en créant des emplois et en rendant ce territoire plus attractif aussi bien pour sa population que pour les entreprises et les investisseurs. De l’autre côté un projet imposé d’en haut qui contribuera à paupériser plus encore un territoire aéroportuaire et de banlieue qui n’a que peu bénéficié depuis quarante ans, des emplois, aujourd’hui de plus en plus précarisés, et qui subit des nuisances en augmentation en dépit de la réduction du bruit à la source des avions du fait de la concentration des émergences sonores aux heures de fort trafic, en particulier la nuit, au mépris de la réglementation en vigueur comme l’a mis en évidence récemment l’ACNUSA.  Bref on nous refuse l’avenir que l’on a choisi et on nous impose le non avenir des atteintes à notre santé environnementale, sans être sûr de l’emploi que l’on peut espérer.

 

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Nous savons que l’avenir est donc incertain, celui de notre territoire de l’Est du Val d’Oise dont nous venons de parler et que nous construisons ensemble avec persévérance, mais aussi celui de notre société tout entière, de la France dans une Europe et dans un monde traversés par des forces contraires.

On en vient souvent à penser que nous reculons, que nous régressons même. C’est le sentiment d’une majorité de Français pour qui le mot réforme signifie régression des acquis. Le Gouvernement connaît aujourd’hui un échec flagrant sur la question des retraites alors que depuis deux ans, il avait engagé un processus qui se voulait être de concertation. Il a aujourd’hui abouti au plus gros conflit social depuis 1995.  Parce que les Français continuent à juste titre de penser que la retraite est un droit au salaire continué, gagné de haute lutte par ceux qui nous ont précédé. Parce que l’opinion comprend bien que cette nouvelle réforme des retraites n’est pas un projet de justice et de progrès social, et qu’il ne s’agit pas de mieux garantir notre système par répartition hérité du Conseil National de la Résistance. Cela fait près de 30 ans que les droits des retraités comme les autres protections sociales mises en place à partir de 1945 font l’objet de réformes répétées. Demain, si la réforme des retraites envisagée devait être faite, les géants de la finance comme BlackRock, le premier gestionnaire d’actifs au monde peuvent se frotter les mains, puisque le volet épargne de la loi Pacte est articulé sur la réforme des retraites et ouvre le droit à la retraite par capitalisation. La baisse des cotisations sur les plus hauts revenus poussera les cadres de haut niveau les plus riches vers la capitalisation alors que les classes moyennes et populaires assisteront à la réduction de leurs droits à pension entraînée inévitablement par la mise en place d’un système universel par points. Denis Kessler, vice-président du MEDEF, en 2007, déclarait clairement : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance… ». Treize ans après, nous y arrivons. Réforme libérale visant à satisfaire les intérêts privés en remettant en cause le système par répartition pour les uns, réforme régressive source de nouvelles inégalités sociales et de revenus pour les autres.

 

La crise financière des subprimes en 2008 et ses effets pendant plusieurs années au cours de la décennie qui s’est achevée, les risques de récession économique mondiale, les tensions internationales, la montée des nationalismes, les crises sociale et écologique font douter, vingt ans après, des choix faits par le néolibéralisme triomphant des années 1990-2000. En 1900 au moment de la première ligne de métro, la Belle Époque ne l’était pas pour tout le monde, c’étaient des années où triomphaient également la grande industrie et le capitalisme du laissez faire. Mais au tournant des XIXe et XXe siècles, il y avait alors une « certaine idée de la République », selon l’expression de l’historien Claude Nicolet, et les républicains d’alors à la grande différence d’aujourd’hui entendaient penser le rôle de l’État face aux défis économiques et sociaux.

Jean Jaurès le reconnaissait, lorsque le 19 juin 1906 à la Chambre des députés, le métro roulait déjà depuis six ans ; il apostrophait Georges Clemenceau sur la répression des manifestations ouvrières et proclamait : « Mais je suis bien loin de contester que la République, par l’effet de la démocratie, sous l’effort grandissant de la classe ouvrière, ait commencé une œuvre de réforme… Bien des choses ont été faites depuis trente ans, que les privilégiés déclaraient impossibles irréalisables ; d’autres se feront encore ». Jaurès parlait alors de « l’œuvre de réforme » de la République. Ce fut non sans difficultés par étapes successives, l’adoption de grandes réformes comme celles de l’impôt sur le revenu, les premières lois sur les conventions collectives, les assurances sociales et les allocations familiales, l’État qui ne veut plus être seulement l’État gendarme mais un État qui organise les services publics. Pendant tout le XXe siècle, à gauche comme aussi à droite avec le gaullisme social, se poursuivra au moyen d’autres réformes, la pratique d’une démarche républicaine cherchant à promouvoir le rôle de l’État pour limiter les forces des plus riches, pour garantir à chaque citoyen par l’éducation et l’action sociale le maximum d’égalité des chances. Après la guerre, les années 1945-1973, les trente glorieuses, ont été une grande période de prospérité et de stabilité, l’État y était volontariste, le capitalisme plutôt maîtrisé, la protection sociale était forte et la démocratie se portait plutôt bien, bref l’inverse de ce que nous vivons.

 

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Et que dire des services publics ? L’État n’est plus aujourd’hui l’organisateur du service public qu’il a été, c’est le cas pour la poste depuis déjà un certain temps ; mais la situation s’aggrave au point que le bureau de la Fauconnière fermé le mercredi après-midi était fermé durant les trois dernières semaines. C’est maintenant le tour des trésoreries, presque toutes menacées de fermeture dans le département. Vous aurez dès juillet prochain la possibilité sans doute idéale de régler vos dettes au fisc auprès des buralistes ! Est-ce un progrès ou une régression du service public ? Où est la cohérence de l’État qui inscrit notre ville dans son programme national « Action cœur de ville » et qui ferme la trésorerie, précisément située en centre-ville ? En même temps, l’État continue à se défausser sur les communes qui devront finalement mettre la main à la poche, en leur faisant croire, comme c’est déjà le cas dans les territoires ruraux, que les structures France Services remplaceront mieux demain les services publics d’aujourd’hui qu’il abandonne.

 

Dans le domaine du téléphone, de l’internet et de la fibre, la concurrence est sensée apporter au consommateur à la fois la qualité et le meilleur prix. Les Gonessiens subissent actuellement les conséquences d’un système dans lequel des différents opérateurs se font une guerre économique sauvage, avec des sous-traitants payés à la tâche et ubérisés, peut-être même des techniciens d’opérateurs qui n’hésitent pas à fracturer les armoires, à dégrader les câbles et à débrancher des usagers au profit de leurs clients. Les pannes de connexion à internet sont nombreuses et durent trop longtemps depuis de nombreuses semaines. Cette situation est d’autant plus regrettable que nous disposons d’un réseau de qualité et qu’avec le développement des services en ligne, du télétravail et de l’accès à la télévision et au téléphone fixe via la fibre optique, les absences de connexion à répétition sont particulièrement préjudiciables pour beaucoup d’habitants qui continuent pour autant de payer leur abonnement. La Ville a organisée en présence de notre conseillère départementale Mme Djida Techtach, en sa qualité d’admministratrice du syndicat mixte Val d’Oise numérique, une réunion publique pour mettre en relation les usagers, le syndicat Val d’Oise numérique, Débitex et les opérateurs et j’ai saisi l’ARCEP qui est l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes. Il faut que cessent ces pratiques qui relèvent de la jungle, il faut que les armoires et les chambres soient sécurisées, il faut en particulier que Débitex se donne les moyens d’assurer la sécurité de ses armoires, je vais demander à la Présidente du département dont dépend Débitex de bien vouloir rapidement examiner le sujet ; je demande enfin la vérification de la capacité réelle des différentes armoires, celles de Débitex et celles d’Orange, qui pourrait être en réalité insuffisante dans certains cas pour satisfaire la demande.

 

Enfin, il y a la santé et là aussi malgré les réalités difficiles de l’hôpital public, bien connues de tous, en 2019 les cris d’alarmes répétés et les mouvements sociaux dans le secteur, les mesures annoncées n’ont pas été jugées à la hauteur de la désorganisation de notre système de santé, pourtant encore un des meilleurs au monde. Le Gouvernement entend persister dans la réduction des capacités de l’hôpital alors que la médecine de ville est aussi menacée sur de nombreux territoires. Président du conseil de surveillance de notre hôpital, avec les administrateurs, élus, usagers, représentants des personnels médicaux et paramédicaux, nous nous sommes opposés à la nouvelle feuille de route financière imposée par le Gouvernement dans le cadre du dispositif dit COPERMO (Comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers). Regardons ensemble la situation à Gonesse.

 

Je veux d’abord rendre hommage aux hospitaliers de Gonesse qui n’ont jamais autant mérité cette dénomination humaniste d’hospitaliers, celle du dévouement pour soigner les malades et tous ceux qui souffrent, alors que leurs conditions d’exercice professionnel n’ont cessé de se dégrader. Entre 1788, à la veille de la Révolution Française et les Mémoires sur les hôpitaux de Paris de Jacques René Tenon dans lesquels le célèbre médecin et chirurgien qui a donné son nom à un hôpital de la capitale écrivait : « Les hôpitaux sont en quelque sorte la mesure de la civilisation d’un peuple » et le début de la troisième décennie du XXIe siècle, nul ne peut contester tous les progrès accomplis dans les soins et la science médicale bien sûr mais aussi dans la juste prise en charge des malades. L’hôpital du XIXe siècle, au moment où le premier métro de Paris commençait à circuler, accueillait et soulageait plus qu’il ne pouvait encore soigner les indigents puis les malades payants et les premiers assurés sociaux. La providence de l’État républicain aidant, l’hôpital du premier XXe siècle accueille et soigne de manière de plus en plus performante une population de plus en plus nombreuse et mieux protégée contre le risque de la maladie avec l’apparition de l’État-Providence en 1945. Cependant comme pour les retraites, les réformes hospitalières successives commencées avant la fin du siècle précédent, ont réduit l’autonomie financière des établissements, ont développé jusqu’à l’excès la logique gestionnaire de l’hôpital-entreprise avec la tarification à l’activité, imposent désormais des regroupements et des fusions autoritaires, aboutissant à la déshumanisation des missions de soins. La régression se poursuit sous nos yeux.

À Gonesse, les mesures d’économies sur les personnels et sur les moyens en équipement médical, les restrictions sur la maintenance, les services logistiques et même sur la sécurité, les conséquences de l’insuffisance de médecins et de personnel soignant ont aggravé la situation de l’établissement en l’entraînant dans la spirale dangereuse de la dégradation de l’offre de soins et des conditions de travail de tous les personnels. Et au bout du compte, ce sont les résultats qui se dégradent: quand on ferme des lits et qu’il n’y a pas suffisamment de personnel médical et paramédical, on réduit l’activité et on dégrade les résultats financiers comme en médecine en particulier alors que les besoins de développement sont importants sur le territoire et que la médecine et ses spécialités doivent constituer un des points forts de notre hôpital dans l’est du Val d’Oise. Malgré les difficultés beaucoup d’entre vous déclarent leur satisfaction d’être bien soignés à Gonesse, et c’est tant mieux. Nous avons des secteurs d’excellence, des projets existent, des médecins sont désireux de les développer avec leurs personnels, de nouvelles coopérations sont possibles avec la recherche universitaire notamment sur l’oncologie.

C’est pourquoi il est aussi absolument indispensable que le départ d’ici quelques jours de la directrice soit suivi d’une nomination rapide. Le directeur de l’ARS pourrait décider de la fusion des directions des deux hôpitaux de Gonesse et de Saint-Denis qui font partie d’un même GHT, ce qui serait une nouvelle injustice et une nouvelle régression pour notre hôpital. Le conseil de surveillance a ainsi voté à l’unanimité la demande de renouvellement du poste à temps plein de chef d’établissement, eu égard à la dimension de notre hôpital, des enjeux liés à l’offre de soins, des potentialités de développement du nouveau bâtiment et de ses technologies, des difficultés et des contraintes financières, des exigences de recrutement et de fidélisation en personnels médical et paramédical, de la nécessité de l’exercice d’un pouvoir de décision rapide pour assurer le bon fonctionnement et un dialogue social serein.

 

 

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Il n’est pour autant pas question de considérer qu’il n’y a jamais d’alternative car il n’y a pas de fatalité face aux choses. La mobilisation est évidemment nécessaire. À l’inverse, nous le voyons au quotidien, les réalisations et les actions du service public communal, nous permettent ici à Gonesse de répondre aux attentes et aux demandes d’une majorité de nos concitoyens, même si nous ne parvenons jamais parvenir à satisfaire la totalité des attentes.

Au terme du mandat qui s’achève, il est essentiel pour moi, de saluer le travail de mon équipe qui n’a pas ménagé ses efforts, le travail de chaque élu, femme et homme de la majorité municipale, qui a donné beaucoup pour servir Gonesse et les Gonessiens. Toutes et tous ont eu à cœur, à chaque instant, de réussir la mise en œuvre de notre programme municipal. Toutes et tous l’ont fait avec enthousiasme et persévérance, au nom de l’engagement pris en 2014. Et permettez-moi de le dire, les membres de la majorité municipale sortante ont fait preuve d’une grande fidélité et d’une loyauté irréprochable. Face à l’adversité, quand les difficultés se sont présentées, j’ai pu compter sur eux en toutes circonstances. Je veux sincèrement et très amicalement les en remercier publiquement.

 

Je veux également remercier le travail de tous nos agents du service public communal pour l’accomplissement de leurs missions tout au long des six années de ce mandat qui s’achève, engagement sans lequel les élus n’auraient pu mener à bien les projets et les actions qui avaient été proposés dans notre programme municipal. Que de métiers différents et variés dans un service public local ! des métiers administratifs, techniques, logistiques, éducatifs, sociaux, sportifs et culturels, différents mais avec l’objectif commun et premier qui est de servir ses concitoyens et de gérer dans l’intérêt public et des publics dans une ville qui consacre beaucoup à la réussite scolaire et éducative des enfants et des jeunes. Finalement le service public local, fort heureusement, lui, il tient le coup, il répond lorsque d’autres, on l’a vu, abandonnent. Ce sont aussi, ce soir, nos agents qui ont eu à cœur de préparer cette cérémonie.

                                                                               

                                                                                 

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Mais je voudrais avec force dire qu’une collectivité ne peut pas tout faire et qu’un peu plus de civisme, je devrais dire beaucoup plus de civisme, permettrait toujours une meilleure qualité de vie pour tous.

Les bruits de voisinage, la mauvaise tenue des animaux domestiques, les déchets déposés sur l’espace public ou en bordure des champs, la vitesse excessive, le stationnement non respectueux des règles, les deux-roues à moteur bruyants, et la liste des incivilités et des même des infractions sanctionnées par la loi n’est pas complète, engendrent les difficultés de la vie en société. Ce n’est pas propre à notre ville, ni même au seul monde de la ville.

 

Je voudrais ici aborder mes trois derniers sujets : la propreté, la sécurité et l’engagement citoyen.

 

Si Gonesse est une ville propre, c’est largement du fait de l’action quotidienne des services comme des prestataires et si le coût du nettoyage des graffitis est aujourd’hui stable, nettoyer le tag dissuade le tag, il n’en est pas de même s’agissant des dépenses qu’occasionnent les dépôts sauvages. Un seul exemple : de juin à octobre, 404 tonnes de déchets retirés dans les chemins pour un coût élevé de 76552 euros ! La déchetterie est pourtant ouverte tous les jours hormis le dimanche après-midi, elle est gratuite, elle sera bientôt accessible aux artisans et entreprises, et le projet de la nouvelle déchetterie avance sous la responsabilité du SIGIDURS.

 

La sécurité est à juste titre le sujet de préoccupation de beaucoup d’entre vous. Vous remarquerez qu’il est aussi un sujet facile, pour ne pas dire démagogique, pour ceux qui pensent qu’il n’y a qu’à dire pour faire. Là aussi, il faut avoir les idées claires dans ce domaine complexe de la sécurité publique. La République, pendant très longtemps jusqu’au moins à l’arrivée du métro parisien au début du XXe siècle, a été celle de l’État gendarme, notamment à l’encontre des ouvriers, mais la République a été aussi celle de l’État qui a su instaurer un ordre juste en protégeant les libertés individuelles. Puis dans l’entre-deux-guerres, un modèle social de sécurité a pu apparaître et se consolider ensuite conduisant à la fois à la législation sur la délinquance des mineurs et à l’étatisation progressive puis complète de la police. Ce sont les polices municipales qui ont été transférées vers l’État pour créer une sécurité publique nationale. Je pense personnellement avec d’autres, en tout cas avec une grande majorité de policiers nationaux, qu’il faut défendre notre conception républicaine de la sécurité, de faire en sorte que la sécurité publique ne soit plus le parent pauvre de la police nationale  mais puisse disposer des moyens humains et matériels nécessaires pour rassurer et protéger les citoyens, ce qui est le propre d’une police dans un État républicain démocratique qui ne doit pas être réduite à une seule police de maintien de l’ordre.  Évidemment je place à part la priorité de l’action contre le terrorisme pour assurer la sécurité nationale et la défense républicaine. Les meurtres commis par le policier Mickaël Harpon à la Préfecture de police de Paris en octobre dernier, qui ont touché aussi Gonesse, nous ont une fois de plus appelé à cette nécessité comme à la nécessité de mieux prévenir les risques de radicalisation qui doit concerner l’ensemble de la société.

La Ville a rénové le commissariat de Gonesse mais les effectifs y sont insuffisants.  Les nouveaux personnels sortis récemment des écoles de police ont été affectés dans le maintien de l’ordre et pas dans la sécurité publique alors que les réalités de la délinquance dans le département et les promesses faites par le Gouvernement sur la police du quotidien le nécessiteraient. Encore une régression de la République en ce début de XXIe siècle qui privilégie une conception plutôt autoritaire de la République. 

Le travail effectué au quotidien par la police nationale, ici à Gonesse dans les conditions souvent compliquées que j’ai rappelées, mérite d’être reconnu. Si la ZSP obtenue il y a six ans subsiste encore sans les moyens nécessaires, les priorités de notre action commune et complémentaire avec la police municipale, l’agence civile et ses médiateurs, le service de prévention, demeurent les mêmes : agir contre les affrontements entre groupes de jeunes, agir contre les cambriolages, agir contre les trafics. Sur ce dernier sujet, des points ont été marqués de façon très sensible en particulier à la Fauconnière. Le nombre de caméras de vidéo protection a augmenté, ce qui est surtout utile pour les enquêtes. L’arrêté municipal qui sanctionne les regroupements bruyants a été activé par les services de police nationale de façon efficiente et je les en remercie.

 

 

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Ce qui fait société à Gonesse comme ailleurs sur nos territoires, heureusement d’une certaine manière en résistance à tout ce qui défait la société, c’est l’engagement choisi des citoyens et des jeunes, en particulier dans la vie associative. Une dernière vidéo en donne quelques courts aperçus.

 

À Gonesse la vie associative, c’est une plus d’une centaine d’associations de toutes natures, des centaines de bénévoles qui font vivre un Gonesse plus solidaire et plus responsable, qui participent à son animation et qui contribuent au lien social.

Il convient aussi de saluer maintenant comme nous le faisons régulièrement par la remise de la médaille de la Ville des parcours individuels de vie partagés de différentes manières avec les autres.

 

J’appelle mes collègues Maire-adjoints Malika Caumont, Patrice Richard, Mohamed Hakkou, Elisabeth Maillard et Nadiège Valoise, conseillère municipale déléguée à vernir me rejoindre pour remettre les médailles.

 

 

Remise de la médaille de la ville à :
Gustave TRUC par Malika Caumont
Vous êtes très engagé dans la vie citoyenne à Gonesse depuis de longues années - notamment pour promouvoir le devoir de mémoire. Président de l’Association Républicaine des Anciens Combattants et victimes de guerre (ARAC), la plus ancienne association d’anciens combattants de France, vous présidez également l’Amicale des Anciens Marins et Marins Combattants d’Arnouville, Gonesse et Villiers-le-Bel (AAMMAC ARGOVI). Membre du comité d’entente, vous avez participé activement aux réflexions pour l’installation de notre nouveau monument aux morts inauguré le 11 novembre 2018. Très actif au sein du comité de pilotage consacré au Centenaire de la Grande guerre, vous avez rédigé et mis en page deux publications historiques basées sur votre grande collection de cartes postales et de documents d’archive : Paroles des poilus à Gonesse paru en 2017 et Les poilus de 1914 à 1918 paru en 2018. Vous êtes par ailleurs Président de l’amicale philatélique et marcophile de Gonesse, Goussainville et du Pays de France qui organise chaque année au mois de septembre un salon dans cette salle qui attire un public de curieux et de passionnés.

 

Remise de la médaille de la ville à :
Younesse SALMI par Patrice Richard
La Karaté est une institution à Gonesse. Nous avons donné en 2015 au dojo de la Fauconnière le nom de Laurent Ndzalla, fondateur du Gonesse Karaté club. Son fils du même nom, ancien champion de France et Adama Camara assurent aujourd’hui l’encadrement du club et préparent la relève que vous incarnez depuis déjà plusieurs années. Votre palmarès impressionnant contribue à faire rayonner le sport gonessien et la ville toute entière. Pour ne citer que quelques exemples : champion de France en 2014-2015, vainqueur de la coupe de France en 2015-2016, vainqueur des championnats de France Inter-ligue 2016-2017, vainqueur de l'open International d’Orléans en 2017-2018, vainqueur de l’Open Adidas en 2018-2019, Vainqueur de l'open International du Luxembourg et sélection pour les championnats d’Europe lors de la dernière saison 2018-2019 ! Nous vous souhaitons pour cette nouvelle année tous nos vœux de réussite en compétition. Vous avez fait le choix de rester dans le club qui vous a formé et c’est tout à votre honneur. Merci pour cet engagement et bravo pour vos résultats.

 

Remise de la médaille de la ville à :
Philippe PENGUY par Mohamed Hakkou
Vous avez grandi à Villiers-le-Bel et c’est à Gonesse que vous commencez le théâtre. Directeur artistique de la compagnie Cyclone, votre association est très active sur la Ville depuis la fin des années 90. Vous interveniez régulièrement dans le cadre des contrats locaux d’accompagnement scolaire puis dans le cadre des Temps d’Activité Périscolaires depuis 2013. Soutenu par la commune et la politique de la Ville, vous proposez des ateliers théâtre et couture dans les centres socioculturels. Depuis deux ans, ces ateliers proposés dans les trois quartiers prioritaires tout au long de l’année aboutissent à un spectacle participatif. C’est dans ce cadre que vous avez en 2018 et 2019 guidé, accompagné, soutenu et joué dans les spectacles de fin d’année des centres socioculturels écrit et mis en scène par votre épouse Agnès Valenton. Ces événements culturels, familiaux et populaires qui rassemblent un large public au-delà des différences d’âges créent des ponts entre les quartiers. A travers vos actions, vous arrivez à ouvrir les habitants à d’autres horizons et à fédérer autour d’un projet artistique des citoyens qui ne se connaissent et ne parlent pas toujours. Nous tenions à saluer cet engagement local qui fait de la culture un outil du lien social.

 

Remise de la médaille de la ville à :
Andrée TABOURET par Nadiege Valoise
Engagée dans l’association Les Ballets du Val d’Oise depuis plus de 20 ans, vous êtes présente à tous les cours du groupe adulte. Membre active de l’association, vous réalisez chaque année de nombreux costumes entourée d’une équipe de bénévoles pour les spectacles annuels. Vous avez eu une double charge de travail cette année avec la confection des costumes du spectacle citoyen consacré au pain de Gonesse dans lequel vous incarniez par ailleurs une femme du peuple. La qualité de votre travail, votre disponibilité et votre dévouement font de vous une personne particulièrement appréciée et respectée au sein de l’association. Toujours volontaire et partante pour installer, ranger, aider ; toujours serviable et bienveillante, vous incarnez l’esprit du bénévolat associatif que nous avons souhaité valoriser ce soir.

 

Remise de la médaille de la ville à :
Hawa DIAKITE par Elisabeth Maillard
Avec Mme Linda Mehidi, vous êtes co-fondatrice et co-présidente de l’association Autism’Action 95 très active sur Gonesse. Autism’Action 95 a été créée en Décembre 2013 par des parents d’enfants autistes. L’objectif de l’association se concentre autour de l’inclusion sociale et professionnelle des personnes présentant des Troubles du Spectre Autistique (T.S.A.). C’est pourquoi, ses actions visent à favoriser, développer ainsi que promouvoir l’aide morale et matérielle à toute personne autiste ou à sa famille, afin de faciliter son existence, son inclusion mais aussi l’adaptation de son environnement familial, scolaire ou professionnel. Depuis Juin 2018, Autism’Action 95 a initié et intégré la Fédération Autistes Sans Frontières 95 (ASF95). Elle marque ainsi sa position au sein du département du Val d’Oise. L’année 2019 a été riche en projet pour l’association avec l’ouverture de la Maison des papillons bleu, lieu d’accueil et de prise en charge à la Fauconnière et l’organisation de la première édition du salon de l’autisme de Gonesse qui a permis à de nombreux parents de trouver en une journée et un seul lieu les personnes qu’elles souhaitent rencontrer pour construire ou améliorer la prise en charge de leurs enfants. Merci et félicitation pour votre engagement très précieux pour notre territoire.

 

Remise de la médaille de la ville à :
Hervé DE DEROY par Monsieur le Maire
Vous assurez la direction générale des services de la ville depuis 2001 et c’est avec la satisfaction du travail bien fait que vous pourrez prendre votre retraite d’ici quelques semaines, à l’issue du mandat qui s’achève. Initialement attaché de préfecture, vous intégré en 1979 le cabinet du Président du Conseil départemental de l’Oise puis vous devenez collaborateur parlementaire avant d’intégrer le cabinet du Président du Conseil régional de Picardie. C’est à Meru que vous occupez pour la première fois les fonctions de DGS avant de rejoindre la commune d’Epinay en 1995 comme DGA ; et enfin Gonesse comme DGS en 2001. Vous avez porté depuis plusieurs années la refonte de l’organigramme des services et la mise en œuvre du schéma directeur des locaux afin d’améliorer les conditions de travail et l’efficience de nos services publics locaux. Serviteur de l’intérêt général, vous êtes passionné par le service public que vous faites vivre avec le sérieux et la rigueur nécessaire tout en restant agréable et disponible pour l’ensemble des agents. Le suivi et la programmation budgétaire ou encore la gestion pluriannuelle des investissements vous passionnent particulièrement car leur mise en œuvre permettent de transformer les engagements des programmes électoraux en offre de service public concrète. Véritable ressource pour vos collègues, vous faites preuve d’une sérénité rassurante dans la gestion des dossiers. Sans jamais chercher à vous mettre en avant, vous appréciez au contraire accompagner avec discrétion les directions qui mettent en œuvre des projets de par votre expertise administrative et juridique. Il nous reste bien sûr à faire d’ici le mois de mars mais je tenais à profiter de cette occasion pour vous exprimer en public le plaisir que j’ai eu à travailler avec vous et à saluer au nom de tous les gonessiens la qualité de votre engagement au service de la ville.

 

 

 

Je termine par un message d’espoir en ce début 2020. C’est celui de l’engagement des Gonessiens, ceux que nous venons symboliquement d’honorer ; ceux qui se sont investis dans ce spectacle sur l’histoire de Gonesse faisant revivre les racines du passé pour vivre et partager le présent ensemble ; celui de ces jeunes de Gonesse à l’occasion de leur voyage au Cameroun qui est celui de la solidarité pour le développement de l’Afrique, c’est ce qu’ils ont appris pour eux-mêmes qui va sans doute déterminer en partie des choix futurs, des engagements aussi.

 

Alors pour 2020, pour vos engagements personnels et collectifs, ce proverbe de grand-mère africaine vous sera utile : « Battez-vous pour vos rêves. Laissez parler les gens. Qu’ils disent du bien de vous, tant mieux, et s’ils disent du mal de vous, ils n’ont qu’à se regarder un peu pour voir s’ils font mieux ».

 

Pour notre ville, pour notre action en 2020, ce proverbe du vieux sage africain : « L’homme jeune marche plus vite que l’ancien, mais l’ancien connaît la route ». Poursuivons ensemble le chemin du présent qui conduit au métro et à l’avenir de Gonesse.

 

Bonne année à tous !